Anelka traite son entraineur de « fils de pute » il est viré. Ribery, un autre joueur de l’équipe de France de foot, se serait rendu complice de proxénétisme et aurait payé une prostituée mineure… et son visage de héros du ballon rond est affiché en grand dans sa ville. Décidément, la pute est un instrument au service de l’honneur des hommes.
Pour nos internautes qui seraient à l’abri des médias, rappelons les faits : Nicolas Anelka, un joueur d’une équipe de France de foot en pleine déconfiture aurait dit pendant la mi-temps à son entraineur « va te faire enculer sale fils de pute ». Ces doux mots ont été inscrits à la Une du quotidien l’Equipe et repris en boucle dans les médias. Sanction immédiate : viré, il reprend un avion pour la France.
Avant le début de la Coupe du Monde, plusieurs joueurs de l’équipe de France auraient fraternisé avec un proxénète pour acheter les services sexuels d’une jeune fille mineure. Petite indignation et grosse rigolade dans les médias. Les commentateurs minimisant sur l’air de « que celui qui n’est jamais allé aux putes lui jette la première pierre… » Et le portrait d’un des « consommateurs » de prostituée mineure, Franck Ribéry, de s’afficher en grand à Boulogne-sur-Mer, sa ville d’origine. L’affaire ne laisse aucune trace dans la carrière du footballeur. Sa réputation sort à peu près indemne.
Dans le cas d’Anelka, scandale dans les médias, le joueur est renvoyé chez lui. Point d’affaire de proxénétisme pourtant ici. Pas de glauques histoires de trafic de femmes. Mais scandale, c’est l’honneur de l’homme qui est atteint. Fréquenter une pute ne pose aucun problème. Accuser un footballeur d’en avoir une dans sa famille est l’insulte suprême qui mérite sanction grave. En 2006, c’était Zidane qui provoquait un drame national en donnant un coup de boule au joueur italien qui avait traité sa sœur de pute. Décidément, les putes sont des instruments pour l’honneur des hommes. Héros bling-bling quand ils se les payent, déshonorés quand ils sont accusés d’en compter une dans leur famille.
