
Vue aérienne du Capitole, siège du Congrès des États-Unis. Par Carol M. Highsmith [Domaine public], via Wikimedia Commons
Une élue de plus au Sénat, une de moins à la Chambre des Représentants : les élections du 8 novembre fatales à Hillary Clinton n’ont pas non plus débouché sur un Congrès plus féminisé.
Pour accompagner l’amère désillusion d’Hillary Clinton, après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les élections au 115ème Congrès, qui se tenaient ce même 8 novembre, n’ont pas non plus débouché sur une journée historique pour les femmes.
Les projections prévoyaient une légère augmentation du nombre de représentantes au Congrès (composé de la Chambre des Représentants et du Sénat), mais au final c’est un parfait statu quo : la barre des 20% d’élues nationales n’est toujours pas dépassée.
Entre le Kirghizistan et le Tadjikistan
Certes, elles atteignent un nombre inégalé au Sénat : elles seront désormais 21 à y siéger, une de plus que dans la dernière législature. Avec 100 élu.e.s, le Sénat compte donc 21% de femmes.
Mais à la Chambre des Représentants, c’est un recul qui est enregistré, avec 83 élues – une de moins que dans la précédente législature – pour 435 sièges, soit tout juste 19%. Les États-Unis reculent ainsi à la 99ème place mondiale pour le pourcentage de femmes siégeant à la chambre basse du Parlement, entre le Kirghizistan et le Tadjikistan.
Trois fois plus de Démocrates que de Républicaines
En cause, la contre-performance du camp démocrate, dans le sillage d’Hillary Clinton. Car, au Sénat comme à la Chambre, c’est du côté démocrate que les candidates étaient les plus nombreuses. La victoire républicaine, qui conserve facilement le contrôle des deux chambres, est aussi celle des hommes.
De fait, les femmes qui siégeront en 2017 au 115ème Congrès sont quasiment trois fois plus nombreuses dans le camp démocrate que dans le camp républicain : 62 contre 21 à la Chambre des Représentants, 15 contre 6 au Sénat.
À ce ce statu quo s’ajoute le recul du nombre de femmes gouverneures – à la tête des États. Elles étaient 6 (3 Démocrates et 3 Républicaines), pour 50 États, avant les élections du 8 novembre. Elle ne seront plus que 5 (2 Démocrates et 3 Républicaines) à prendre leurs fonctions en janvier prochain.