Un collectif de pharmaciens, avec le Planning Familial, appelle les laboratoires à déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une pilule progestative délivrable sans ordonnance.
« L’accès à la contraception demeure encore difficile dans notre pays. Dès lors que les risques sont maîtrisés, les femmes doivent pouvoir accéder plus facilement à la contraception qu’elles souhaitent essayer, gagner ainsi en autonomie et en contrôle de leur propre corps. » C’est en partant de ce constat qu’un collectif de pharmaciens, avec le Planning Familial, demande que les pilules contraceptives puissent être délivrées en France sans ordonnance.
Avec le mot d’ordre #LibérezMaPilule, le collectif adresse une lettre ouverte aux laboratoires pharmaceutiques – et les a également contactés individuellement – en les appelant à prendre l’engagement de déposer, auprès de l’ANSM (agence française du médicament) ou de l’EMA (agence européenne), une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une pilule progestative sans ordonnance. Leur appel s’accompagne d’un site internet et d’une pétition.
Dès 2012, souligne le collectif, le Collège des Gynécologues Obstétriciens américain a recommandé la vente des pilules contraceptives sans ordonnance. Ce qui est déjà possible dans plusieurs pays du monde, même si la situation reste très rare dans les pays occidentaux.
« Ces recommandations s’appuient sur des études démontrant que les femmes sont en mesure d’utiliser correctement ce médicament, même en l’absence de prescription médicale », note le collectif. En relevant qu’un laboratoire français a d’ailleurs engagé les démarches auprès de la FDA, l’agence états-unienne du médicament, pour obtenir une autorisation de mise sur le marché américain d’une pilule progestative sans ordonnance.
Les gynécologues américains supportent la pilule sans ordonnance.
La FDA étudie un dossier
Et en France c'est pour quand?#LiberezMaPilule https://t.co/sS4h1m2StN— liberezmapilule (@liberezmapilule) April 18, 2017
La demande du collectif français porte uniquement sur la pilule progestative, « dont les contre-indications peuvent être identifiées facilement à l’aide d’un questionnaire ». Les pilules combinées dites de 3e et 4e génération « ont encore vocation à être prescrites par un médecin ou une sage-femme », souligne le collectif.