Les ministres du G7 et Women7 se réunissent aujourd’hui pour proposer des mesures à adopter au G7 fin août. Des « mesures politiques et financières » insiste Women7.
Fortes mobilisations ce jeudi 9 mai pour faire bouger les « grands de ce monde », les 7 grandes puissances économiques mondiales qui se réuniront à Biarritz fin août. Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes reçoit ses homologues du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Italie, du Japon, d’Allemagne et du Canada les 9 et 10 mai à Paris et à Bondy (en région parisienne). En même temps, le Conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes doit se réunir.
Leur objectif : exposer un recueil de lois afin d’inspirer et inciter tous les Etats à adopter de nouvelles dispositions féministes. Les membres de ce groupe envisagent d’obliger chaque pays dans le monde à adopter au moins une nouvelle loi en faveur des droits des femmes dans l’année qui vient et d’assurer un suivi. Le groupe ne veut donc pas intégrer à son dispositif des lois comportant des dispositions trop faibles pour éviter que les Etats se contentent de peu. Trois axes ont été définis. La lutte contre les violences – lutte contre l’excision et les mariages forcés, contre le cyber harcèlement-, l’éducation des femmes et leur émancipation économique. Dans leurs rêves les plus fous, ces diplomates féministes pourraient même mettre sur la table des négociations du G7 le « gender budgeting » ou « budgétisation sensible au genre » en français. Autrement dit, faire en sorte que chaque décision budgétaire tienne compte de l’impact qu’elle aura en termes d’égalité femmes/hommes. Des dispositions qui ont déjà été adoptées au Canada.
Les moyens d’une véritable politique féministe mondiale, c’est ce point qu’entend soulever une autre instance, Women7 qui rassemble des organisations féministes du monde entier ce 9 mai à l’Unesco. Women7 annonce la couleur sur son site. Il s’agit de se mobiliser « pour que le G7 prenne des mesures politiques et financières en faveur de l’égalité de genre. »
Son manifeste « Pour que le G7 adopte une position et
des politiques véritablement féministes », précise que « deux leviers
prioritaires doivent être activés » :
« – L’augmentation des ressources financières allouées aux associations et
ONG féministes qui, à tous les niveaux (local, national, international) ont la
légitimité et l’expertise terrain pour porter des initiatives qui ont un impact
concret pour les droits des femmes et des filles.
– L’évolution vers une participation pleine et effective des femmes et des
filles aux instances de décision, en reconnaissant la diversité des femmes, et
en donnant une voix égale à chacune, quels que soient ses privilèges ou les
situations de vulnérabilité auxquelles elle fait face. »
Pour montrer les enjeux de la mobilisation, « Women 7 » a lancé, avec l’agence de pub féministe Mad&Women, un compte à rebours mettant en relation le temps qui passe et les inégalités persistantes.
L’agence, veut, avec Women7, « faire pression sur les décideurs.ses et de les enjoindre à prendre (enfin) des mesures dignes et responsables relativement à l’avenir de celles qui représentent la moitié de l’humanité. » Marlène Schiappa prendra en compte leurs propositions.
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