Candidat à sa succession, Trump annonce qu’il participera à une marche contre l’avortement. Une attaque de plus contre le Droit des femmes.
« On se voit vendredi … grande foule ». Le président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé dans un tweet qu’il participerait à la « March for life » ou marche arrière contre l’avortement. Il est le premier président des Etats-Unis à participer à cette manifestation qui a lieu à la date anniversaire de l’arrêt de la Cour suprême légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux Etats-Unis, le 22 janvier 1973.
See you on Friday…Big Crowd! https://t.co/MFyWLG4HFZ
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 22, 2020
Trump est constant dans la destruction de ce Droit des femmes. Dès son arrivée à la Maison Blanche un de ses premiers actes avait été de brider les ONG en signant un décret imposant que les Etats-Unis ne financent plus la moindre organisation qui favoriserait, de près ou de loin, l’accès à l’avortement. Sur la photo du président signant cette interdiction huit hommes, aucune femme (Voir : Entouré d’hommes, Trump restreint déjà l’accès aux droits reproductifs).
En avril 2017, il supprimait le financement public de l’accès aux services de planification familiale pour les personnes les plus pauvres (voir Aux États-Unis, nouvelle attaque contre le corps des femmes).
Depuis, plusieurs Etats conservateurs se sont senti pousser des ailes et ont adopté des lois très restrictives sur l’IVG. En mai dernier, par exemple, l’Etat de Georgie adoptait la loi «fetal heartbeat» («battement de cœur fœtal») interdisant l’avortement après environ six semaines de grossesse. Avec pour sanction : prison à vie et peine de mort en cas de recours illégal à l’IVG. (Voir : Polémique sur la grève du sexe contre l’interdiction de l’IVG)
Le président en campagne pour sa réélection a fait réagir Elizabeth Warren, qui brigue l’investiture démocrate. Elle voit dans l’engagement de Trump, une attaque à destination des plus pauvres. La candidate a ressorti un ancien débat dans lequel elle expliquait avoir vécu dans une «Amérique où l’avortement était illégal. Les femmes riches pouvaient se payer des avortements car elles pouvaient voyager et se rendre dans des endroits où cela était légal». Elle ne veut pas revenir en arrière.
I lived in an America where abortions were illegal. If you had the means, you still had access to safe abortions. It was the most marginalized and vulnerable people who did not. We can never go back to that time. #7in10ForRoe pic.twitter.com/BYQeTFLKb8
— Elizabeth Warren (@ewarren) January 23, 2020