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    Politique & Société

    Elles cousent, ils causent : sous les masques, le sexisme ordinaire

    par Isabelle Germain 27 avril 2020
    Ecrit par Isabelle Germain 27 avril 2020
    5,3K

    Image Willfried Wende – Pixabay

    Face à la crise sanitaire, les couturières bénévoles sont en ordre de bataille. Les hommes dirigent et sont rétribués. La politique du care n’est pas pour tout de suite.

    Depuis vendredi 23 avril, l’écrivain se répand dans les médias qui titrent, comme Europe1 : « Alexandre Jardin lance masque solidaire. » L’idée est d’attirer des dons de tissus qui seront transformés en masque par des couturières bénévoles et distribués gratuitement par des enseignes partenaires de l’opération. A noter : les dons pourront être défiscalisés par les entreprises. En revanche pour les couturières bénévoles, aucun avantage prévu.

     Alexandre Jardin, qui aime faire parler de lui dans les médias et s’afficher féministe (il est signataire de #JamaisSansElles  pas toujours fidèle à ses engagements), n’a rien inventé. Dans la presse régionale, depuis le début de l’épidémie sont relatées des dizaines d’initiatives faisant appel à des couturières bénévoles. Elles sont appelées « les petites mains », sont anonymes et travaillent à des cadences de plus en plus soutenues… Sans être payées. Et ce sont souvent les collectivités locales qui les sollicitent. Dans le bulletin municipal de Thaon-les-Vosges, on peut par exemple lire un « Appel aux couturières bénévoles pour produire des masques. »  Ces « couturières bénévoles » sont parfois gratifiées d’un peu de reconnaissance par des élus. Dans les Yvelines, par exemple, le maire de Velizy-villacoublay s’exprime dans 78actu pour se féliciter du travail de ces femmes bénévoles. Dans MET,  le président de la Métropole de Lyon salue « un élan de solidarité exceptionnel. »

    Les récits transpirent de sexisme avec des couturières anonymes qui ont juste un prénom tandis que les organisateurs de l’aventure ont un prénom, un nom, un titre et le plus souvent une gratification comme à Lille ou Sylvain Derreumaux qui pilote « Le Souffle du Nord » fait des jeux de mots pendant que les bénévoles triment : « Quinze jours après le début de l’opération, on a 18 000 couturières qui sont prêtes à en découdre avec ce virus » dit-il à France-Info.

    Dans ces discours, le métier est féminisé, il est question de « couturières » le plus souvent. Parfois les journaux manient un peu d’écriture plus ou moins inclusive avec des : « couturier(e)s » ou « couturièr.es ». Et le mot « petit » revient souvent. « Une petite armée de bénévoles », « des petites mains ». Comme pour dire que les femmes font de petites choses… ne pas les payer est donc une évidence.

    Selon que ton métier sera « masculin » ou « féminin »…

    La crise du coronavirus est l’occasion de mettre sur la table la question de la valeur sociale des métiers (voir : Le jour d’après : la valeur sociale des métiers). Elle est un puissant révélateur de la différence de valeur accordée au travail selon qu’il est majoritairement exercé par les hommes ou par les femmes. Les entrepreneurs qui se sont mis à fabriquer des respirateurs artificiels ont été présentés comme des héros à la pointe de la technologie. Quand Air Liquide, Peugeot, Valeo ou Schneider se convertissent en fabricants de respirateurs artificiels, leurs salariés sont rémunérés pour leur travail (Il s’avère d’ailleurs que leurs respirateurs ne sont pas utilisables par les médecins). Bien sûr dans la crise, certains hommes ont aussi travaillé bénévolement : les chefs de grands restaurants préparant des repas pour les soignants. Mais ce ne sont pas les élus qui l’ont demandé. Et quelle publicité pour eux et leurs restaurants !… La grande main invisible du marché rémunère les « métiers d’hommes » et se sert des « petites mains » des femmes.

    #jecomptemesheures.

    En France, ce bénévolat imposé aux femmes a d’abord été accepté par les femmes. « Les soldates du care », doigt sur la couture du masque se sont mises à l’ouvrage. Mais en Belgique le magazine féministe Axelle, a analysé la situation dans un long article intitulé : « si les femmes s’arrêtent, les masques tombent. »  Si le magazine applaudit l’altruisme des couturières, il dénonce aussi une initiative d’un « ’social entrepreneur’ [qui a monté] un consortium pour lancer la production locale de masques, soutenu par la Région. » Pour Axelle, c’est : « Une relance économique, une relocalisation… Sur le dos des femmes ? L’ensemble des travailleurs/euses de cette chaîne sont rémunéré·es… sauf les couturières – on compte 5,6 % d’hommes sur les 1.500 bénévoles, selon les premières estimations. » Alors certaines d’entre elles, qui ne veulent pas mettre le sujet sur la table en période de crise, ont lancé le hashtag #jecomptemesheures pour ne pas oublier le travail gratuit et « calculer à la louche le cadeau fait par les travailleuses bénévoles à l’État, qui paye des commandes passées à la Chine ou à la Turquie mais n’hésite pas à exploiter la main-d’œuvre locale. » Puis, des costumières, qui, en un premier temps avaient répondu à l’appel au bénévolat se sont rebellées. Elles ont lancé le projet « Lesmasquesdebruxelles » qui fait de la vente directe de masques des couturières.

    Puis les Françaises ont aussi lancé une pétition en ligne avec le hashtag #BasLesMasques dénonçant un « hold up sur le métier de couturier.e ». La pétition dénonce : « le bénévolat (et) est en train de remplacer une industrie qui devrait être prise en charge par le gouvernement. » et demande de « prioriser l’emploi des professionnelles de la couture ».

    Certaines villes ont fini par prévoir une rémunération. A Lille, la municipalité a décidé de payer les couturières entre 4 et 5 euros le masque a indiqué la maire, Martine Aubry, à France Bleu.

    Une usine rémunère les couturières

    Dans le Sud-Ouest, une initiative a cependant permis à des femmes de trouver du travail. A La Teste-de-Buch en Gironde, 3.000 m2 du Parc des expositions ont été transformés en atelier de couture de masques répondant à un appel d’offres de collectivités locales du Bassin, de Bordeaux-Métropole. Le projet a été mis sur pied par un industriel du coin, qui n’était pas dans le textile. Il a monté des partenariats avec d’autres entreprises, recruté des couturières et fera tourner l’usine en 2 x 8. Et, précise l’AFP, les couturières seront rémunérées au Smic, les heures supplémentaires seront payées. Une exception…

    Si la plupart des bénévoles ne se plaignent pas de leur sort, ces couturières posent une question politique : faut-il viser la croissance économique ou changer d’indicateurs de richesse et privilégier le bien-être sur la croissance du PIB ? Il va falloir un jour que les soldates du care renversent la table. (Lire :MARTIN WINCKLER APPELLE LES SOIGNANTES À FAIRE LA RÉVOLUTION)

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