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    Politique & SociétéPortrait

    Hommages à Gisèle Halimi, brevets de féminisme et théorie du complot

    par Isabelle Germain 4 août 2020
    Ecrit par Isabelle Germain 4 août 2020
    2,2K

    A côté d’hommages très justes, certains évoquent un féminisme fantasmé. Gisèle Halimi répondait magistralement à ceux qui craignent un « complot» féministe .

    Gisèle Halimi s’est éteinte le 28 juillet dernier et immédiatement les hommages ont afflué pour saluer cette grande avocate féministe. Très tôt, elle s’est rebellée contre l’injustice qui s’abat sur les femmes dès leur naissance et contre leur destin préétabli. Née en Tunisie, elle entamait une grève de la faim, enfant, pour protester contre l’assignation des filles aux tâches domestiques tandis que son frère ne faisait rien. Après des études à Paris, elle retourne en Tunisie puis revient en France en 1956, et défend des militants du Front de libération nationale (FLN).

    A partir de 1968, elle défendra le droit des femmes à disposer de leur corps et de la liberté de procréer. Avec Simone de Beauvoir et Jean‑Paul Sartre, elle fonde en 1971 le mouvement Choisir la cause des femmes et signe, avec de nombreuses célébrités, le « Manifeste des 343», ces femmes qui disent avoir avorté et réclament la légalisation de l’avortement.

    Dans deux grands procès qui ont marqué sa carrière, elle ne défendra pas seulement ses clientes mais elle s’attaquera à des sujets politiques qui mettent les femmes en situation de culpabilité quand elles sont des victimes. Le procès de Bobigny d’abord, en 1972.  Gisèle Halimi obtient la relaxe de Marie-Claire Chevalier, une jeune fille de 17 ans qui a « avoué » avoir avorté après avoir été violée. Puis la loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse (loi Veil) est votée en 1974. L’IVG devient remboursable par la Sécurité sociale quand Gisèle Halimi est députée de l’Isère en 1982.

    En 1978, procès du viol. Au cours du « procès d’Aix-en-Provence », l’avocate défend deux touristes belges violées par trois hommes dans les Calanques à Marseille. Ce procès a fait l’objet d’un film rediffusé sur France3 le 3 août, qui montre comment Gisèle Halimi et ses proches ont réussi envers et contre tout à mobiliser les militantes et les médias pour faire pression sur la justice et sur la politique et aboutir à la pénalisation du viol. Les trois violeurs sont condamnés. Et la loi évolue. En 1980 le viol est enfin considéré comme un crime et non plus un simple délit. Gisèle Halimi, élue députée, se prononcera bien sûr pour l’abolition de la peine de mort (1981) et la dépénalisation de l’homosexualité (1982). Elle  tentera aussi une loi sur des quotas par sexe aux élections, votée mais censurée par le Conseil constitutionnel. Elle contribuera  à faire avancer la parité au sein de l’Unesco où elle sera ambassadrice de la France, (1985-1986) puis à l’Organisation des Nations unies  où elle deviendra rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique. Elle sera l’une des fondatrices de l’association altermondialiste ATTAC en 1998.

    En 2007 elle lance, avec son association « choisir la cause des femmes », la clause de l’Européenne la plus favorisée.  C’est le nivellement par le haut : ll s’agit de choisir, dans les 27 pays d’Europe, les lois les plus favorables aux femmes et d’en faire un bouquet.

    Féministe

    Les titres de ses livres, de « La cause des femmes » à « Ne vous résignez jamais » en passant par « Avocate irrespectueuse » tracent sa pugnacité. Gisèle Halimi a combattu avec force la société patriarcale qui conditionnait les femmes à se soumettre aux désirs des hommes.

    Sur la prostitution, elle a combattu celles et ceux qui habillent la prostitution en liberté et « ont perverti, dévoyé le principe du droit à disposer de son corps, pour lequel les femmes se sont tant battues ». Elle affirmait : « La prostitution, on l’habille comme un choix. Et c’est cela qu’il faut combattre radicalement » dans cet entretien avec le mouvement du nid. C’est la loi suédoise pénalisant le client qu’elle avait intégrée dans la Clause européenne.

    Sur le voile, elle avait une position très nette. En 1989, elle quittait SOS racisme qui ne défendait pas assez les droits des femmes et s’est très clairement prononcée : dans cette archive de l’INA elle explique que le voile est avant tout un symbole de soumission des femmes.

    Sur la féminisation du langage, elle n’a jamais tergiversé : elle était avocate.

    Dès l’annonce de son décès, les hommages ont afflué. Très émouvants comme celui d’Anne Tonglet, l’une des deux jeunes femmes victimes du « procès d’Aix » sur Europe1 qui parle de « celle qui m’a sauvée ». Très justes aussi chez nombre de femmes politiques et de militantes qui ont voulu faire avancer la cause des femmes avec elle.

    « complot »

    Mais aussi des hommages très critiqués sur les réseaux sociaux quand le ministre de la Justice y est allé de ses louanges tellement opposées à ses déclarations récentes… « Toute sa vie elle aura combattu, elle aura milité, elle aura défendu. Son obsession était la justice pour tous, et je devrais dire peut-être la justice pour toutes » a-t-il déclaré à l’Assemblée Nationale.

    Quelques jours plus tôt, interviewé sur BFM, Eric Dupond-Moretti accusait « certaines féministes » de se comporter « comme des Ayatollahs » d’ « hystériser un débat » et décernait des brevets de féminisme en indiquant ce qui était acceptable et surtout ce qui ne l’était pas. Lors d’une audition à l’Assemblée Nationale, il montrait qu’il ne connaissait pas les chiffres des violences sexuelles, avait bredouillé à propos des « bracelet anti-rapprochement » et montrait des lacunes en « justice pour toutes »

    Pourtant, Gisèle Halimi était clairement dans le camp des féministes considérées comme celles qui « exagèrent », qui sortent des cadres d’un féminisme bien sage fantasmé par des hommes comme le ministre de la Justice.

    Dans cet extrait d’interview isolé par la journaliste Ellen Salvi, Gisèle Halimi rhabille celles et ceux qui pensent que les féministes exagèrent.

    https://twitter.com/ellensalvi/status/1288085297788604417

    Et surtout, dans cette tribune qu’elle avait écrite dans Le Monde Diplomatique, elle répondait magistralement à ceux qui instruisaient le procès du féminisme en le transformant en un « complot » contre les hommes. Un texte en réaction à ceux et celles qui voulaient minimiser les violences faites aux femmes en contestant les chiffres de la première Enquête sur les violences envers les femmes en France (Enveff), rendue publique en 2001… Les chiffres que le ministre de la Justice d’aujourd’hui -qui a une carrière d’avocat pénaliste- ignore. Ceux et celles qui accusaient les « nouvelles » féministes de vouloir « la guerre des sexes » quand c’est au contraire la culture patriarcale qui mène une guerre contre les femmes… Une culture patriarcale que Gisèle Halimi a fait reculer mais qu’il faut encore combattre. « Ne vous résignez jamais » écrivait-elle en 2009.

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