#4Novembre16h16. A partir de ce 4 novembre, les femmes travaillent gratuitement puisqu’elles gagnent 15,5 % de moins que les hommes déplorent Les Glorieuses qui proposent un plan.
Pour la quatrième année, Les Glorieuses lancent un mouvement contre les discriminations salariales envers les femmes. Et cette année c’est le 4 novembre à 16h16. Selon l’Office européen de statistiques Eurostat, le salaire des Françaises est inférieur de 15,5% à celui des hommes (contre 15,4% en 2019). Soit 39,2 jours de travail gratuit, selon la newsletter féministe les Glorieuses. Les femmes devraient donc arrêter de travailler ce jour pour éviter le travail gratuit.
Le calcul d’Eurostat porte sur le salaire horaire moyen. Il ne rend pas compte d’un écart plus grand entre les salaires net des femmes et des hommes à la fin du mois : cet écart serait de 28,7%, selon la dernière enquête de l’Insee. Car les femmes travaillent davantage à temps partiel, avec des carrières interrompues, dans des secteurs d’activité à prédominance féminine donc moins bien rémunérés. Et elles sont peu nombreuses en haut du tableau des plus fortes rémunérations. Bien sûr, dans le calcul, le travail domestique n’est pas intégré (lire :TRAVAIL DOMESTIQUE, UN TIERS FANTÔME DU PIB)
La honte !
Et pourtant, dans le discours, les Français.es sont bien entendu contre ces discriminations. Selon un sondage des Glorieuses auprès de plus de 7 260 personnes, 98% des femmes et 88% des hommes trouvent «honteux» que les femmes soient moins rémunérées que les hommes. Elles sont 96% à penser que le gouvernement devrait en faire davantage pour l’égalité salariale. Les hommes sont moins emballés sur cette question : 85% partagent cet avis (Et 10% assurent que l’Etat ne doit rien faire). Globalement elles et ils veulent l’égalité… depuis longtemps. Et les chiffres des inégalités sont connus depuis longtemps aussi. Et pourtant les écarts ne se resserrent pas.
La crise du Covid a pourtant mis en évidence le travail indispensable des métiers du « care » souvent réservés aux femmes et mal payés. Mais « le plan de relance de 100 milliards d’euros présenté par le Gouvernement ne les mentionne pas une seule fois, déplore Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses. « Pour dessiner effectivement la « France de demain », en intégrant l’écologie, la cohésion et la compétitivité, la relance doit reposer sur une approche féministe et corriger les discriminations économiques envers les femmes. D’autant que les inégalités qu’elles subissent risquent d’empirer avec la crise du Covid ».
Alors, à l’occasion de ce #4novembre16h16, Les glorieuses lancent une
pétition pour un plan de relance économique féministe » en cinq points :
- « Conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l’Etat au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure.
- Renforcer l’Index de l’égalité en créant un certificat d’égalité obligatoire des entreprises.
- Valoriser les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses comme les métiers du soin.
- Intégrer les femmes aux décisions liées au plan de relance.
- Soutenir un congé paternité équivalent au congé maternité. »
Des idées déjà évoquées, parfois inscrites dans des lois ou des projets de traités européens mais non suivies de décrets d’application. Des lois votées mais non appliquées ou encore des communications non suivies de lois. La palette des dérobades est large (lire ci-dessous). Mais il faut taper plusieurs fois sur un clou pour l’enfoncer…
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