Tempêtes, inondations, sécheresses, vagues de chaleur… Une vaste étude britannique montre comment des phénomènes climatiques extrêmes « exacerbent les facteurs de violence ou créent des environnements qui favorisent ce type de comportement »
Les phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par la crise climatique ont entraîné une augmentation du nombre de violences subies par les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre : c’est le constat d’une vaste recherche de l’Université de Cambridge publiée dans la revue The Lancet.
Les scientifiques ont épluché 41 études qui ont exploré des événements extrêmes partout dans le monde : tempêtes, inondations, sécheresses, vagues de chaleur et incendies de forêt, ainsi que la violence fondée sur le genre, comme la violence et le harcèlement sexuels, la violence physique, le meurtre par « sorcière », le mariage précoce ou forcé et la violence émotionnelle.
Ils montrent que les phénomènes météorologiques extrêmes sont à l’origine d’instabilité économique, d’insécurité alimentaire et de stress mental qui perturbent les infrastructures et exacerbent les inégalités entre les sexes.
L’étude cite de nombreux exemples. Au lendemain de l’ouragan Katrina, qui a frappé la côte du golfe du Mexique aux États-Unis en 2005, la violence sexiste a augmenté, en particulier la violence interpersonnelle ou la violence conjugale. Même constat chez les personnes déplacées à l’intérieur du Mississippi.
Les chercheurs ont également établi un lien entre l’incidence des inondations et les mariages précoces au Bangladesh, les pics de mariages précoces ayant coïncidé avec les inondations de 1998 et 2004. Source de revenus pour la famille appauvrie qui donne sa fillette en mariage, les cérémonies sont aussi moins coûteuses après une catastrophe.
La communauté gay de la Nouvelle-Orléans a été rendue responsable de l’ouragan Katrina, la catastrophe étant décrite comme une « punition de Dieu » et les atteintes physiques contre les homosexuels ont augmenté.
« Les événements extrêmes ne sont pas eux-mêmes à l’origine de la violence sexiste, mais ils exacerbent les facteurs de violence ou créent des environnements qui favorisent ce type de comportement », explique Kim van Daalen, co-auteur de l’étude à l’université de Cambridge devant la presse britannique.
Les auteurs de ces violences sexistes vont des partenaires et des membres de la famille aux chefs religieux, en passant par les travailleurs humanitaires et les fonctionnaires.
La relation entre les événements climatiques extrêmes et la violence varie selon les contextes et les différences de normes sociales, de vulnérabilité, de capacité d’adaptation, de mécanismes juridiques et de signalement disponibles. Mais il est réel. « Les rôles et normes sociaux existants, combinés aux inégalités conduisant à la marginalisation, à la discrimination et à la dépossession, rendent les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre vulnérables de manière disproportionnée aux impacts négatifs des événements extrêmes », analyse Kim van Daalen.
Suite à un événement climatique extrême, des femmes peuvent préférer rentrer chez elles avant même que leur logement ne soit redevenu sûr plutôt que de subir du harcèlement sexuel dans des camps de secours. Les signalements des violences sont souvent davantage entravés pendant ces périodes critiques.
L’étude en appelle à une prise en compte de la composante « genre » dans la gestion des crises qui vont se multiplier. Entre 2000 et 2019, les inondations, les sécheresses et les tempêtes ont touché près de 4 milliards de personnes dans le monde. Elles ont coûté la vie à plus de 300 000 personnes. La fréquence des inondations a augmenté de 134 %, les tempêtes de 40 % et les sécheresses de 29 % en 20 ans. Ces chiffres devraient encore augmenter à mesure que le changement climatique progresse.
Le dérèglement climatique augmente les violences sexistes
Les phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par la crise climatique ont entraîné une augmentation du nombre de violences subies par les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre : c’est le constat d’une vaste étude de l’Université de Cambridge publiée dans la revue The Lancet
Les scientifiques ont épluché 41 études qui ont exploré des événements extrêmes partout dans le monde, tels que les tempêtes, les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur et les incendies de forêt, ainsi que la violence fondée sur le genre, comme la violence et le harcèlement sexuels, la violence physique, le meurtre par « sorcière », le mariage précoce ou forcé et la violence émotionnelle.
Ils montrent que les phénomènes météorologiques extrêmes sont à l’origine d’instabilité économique, d’insécurité alimentaire et de stress mental qui perturbent les infrastructures et exacerbent les inégalités entre les sexes.
Létude cite de nombreux exemples. Au lendemain de l’ouragan Katrina, qui a frappé la côte du golfe du Mexique aux États-Unis en 2005, la violence sexiste a augmenté, en particulier la violence interpersonnelle ou la violence conjugale. Même constat chez les personnes déplacées à l’intérieur du Mississippi.
Les chercheurs ont également établi un lien entre l’incidence des inondations et les mariages précoces au Bangladesh, les pics de mariages précoces ayant coïncidé avec les inondations de 1998 et 2004. Source de revenus pour la famille appauvrie qui donne sa fillette en mariage, les cérémonies sont moins coûteuses après une catastrophe.
La communauté gay de la Nouvelle-Orléans a été rendue responsable de l’ouragan Katrina, la catastrophe étant décrite comme une « punition de Dieu » et les atteintes physiques contre les homosexuels ont augmenté.
« Les événements extrêmes ne sont pas eux-mêmes à l’origine de la violence sexiste, mais ils exacerbent les facteurs de violence ou créent des environnements qui favorisent ce type de comportement », explique Kim van Daalen, co-auteur de l’étude à l’université de Cambridge devant la presse britannique.
Les auteurs de ces violences sexistes vont des partenaires et des membres de la famille aux chefs religieux, en passant par les travailleurs humanitaires et les fonctionnaires.
La relation entre les événements climatiques extrêmes et la violence varie selon les contextes et les différences de normes sociales, de vulnérabilité, de capacité d’adaptation, de mécanismes juridiques et de signalement disponibles. Mais les scientifiques affirment que l’expérience de la violence sexiste pendant et après de tels événements climatiques est réelle. « Les rôles et normes sociaux existants, combinés aux inégalités conduisant à la marginalisation, à la discrimination et à la dépossession, rendent les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre vulnérables de manière disproportionnée aux impacts négatifs des événements extrêmes », analyse Kim van Daalen.
Suite à un événement climatique extrême, des femmes peuvent préférer rentrer chez elles avant même que leur logement ne soit redevenu sûr plutôt que de subir du harcèlement sexuel dans des camps de secours. Les signalements des violences sont souvent davantage entravés pendant ces périodes critiques.
L’étude en appelle à une prise en compte de la composante « genre » dans la gestion des crises qui vont se multiplier. Entre 2000 et 2019, les inondations, les sécheresses et les tempêtes ont touché près de 4 milliards de personnes dans le monde. Elles ont coûté la vie à plus de 300 000 personnes. La fréquence des inondations a augmenté de 134 %, les tempêtes de 40 % et les sécheresses de 29 % en 20 ans. Ces chiffres devraient encore augmenter à mesure que le changement climatique progresse.
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