Devant l’Assemblée nationale, Jean-Christophe Combe a assuré qu’une assistante maternelle gagnait « trois Smic en moyenne » puis a reconnu humblement s’être trompé.
Lors de l’examen du projet de financement de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale, mercredi 26 octobre Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a affirmé qu’une assistante maternelle gagnait « trois Smic en moyenne. Un Smic par enfant gardé ».
« Trois Smic en moyenne ? » l’a interpelé un député. « Oui monsieur 3 smics, » a assuré, dans un premier temps le ministre sous des huées, avant de bredouiller « trois Smic, trois Smic en moyenne, trois enfants, trois enfants ». Après des échanges de regards avec les bancs de la majorité, le ministre s’est ravisé : « un tiers de Smic fois trois en moyenne, donc ça fait un SMIC effectivement pardon ».
Le lendemain, un internaute a partagé la vidéo de cette intervention sur Twitter qui a été vue des centaines de milliers de fois. Une aubaine pour l’opposition qui ne s’est pas privée de crier à la « déconnexion » de la « macronie ».
Le soir même pourtant, le ministre avait lui-même fait amende honorable sur Twitter, affirmant ne pas être « déconnecté. » « Je me suis trompé et je l’admets humblement ». Il ne dit pas que sa langue a fourché en raison d’une fatigue qui pourrait être compréhensible mais plaide une erreur. Ce qui a attisé encore les critiques.
Olivier Faure, le secrétaire national du PS a twitté : « Au gouvernement, on peut être ministre et prétendre qu’une assistante maternelle gagne « 3 #SMIC en moyenne » ! Au gouvernement on peut aussi trouver qu’il est « injuste » de taxer les #SuperProfits ! Au gouvernement on peut vivre dans une bulle et prétendre protéger les Français. »
Le député LFI François Ruffin a suggéré « Qu’on l’envoie en stage s’occuper des bambins pendant un mois et on verra ! »
Comme tous les métiers féminisés et peu valorisés, celui d’assistante maternelle passe souvent sous les radars des politiques publiques. Il faut espérer que cette mise en lumière involontaire lui sera bénéfique. Dans son mot d’excuses publiques, le ministre a affirmé : « Les assistantes et assistants maternels comme l’ensemble des professionnels de la petite enfance sont assurés de mon soutien, de ma reconnaissance et de mon respect sincère à leur égard ».
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