Après plus de deux mois et demi de lutte et une forte médiatisation, les grévistes, essentiellement des femmes, de Vertbaudet sont érigées en exemple.
« Magnifique victoire des ouvrières de Vertbaudet : 90 à 140€ net mensuels d’augmentation de salaire pour les près de 1000 salarié.e.s du groupe, embauche de 30 intérimaires…Un exemple à suivre partout ! » a twitté Sophie Binet, la patronne de la CGT, à peine l’encre de l’accord séchée.
Vendredi 2 juin, après une longue grève entamée le 20 mars, les 72 grévistes de l’enseigne de puériculture, mobilisé.es depuis le 20 mars à l’entrepôt de Marquette-lez-Lille (Nord), ont signé un accord avec la direction.
Elles avaient reçu le soutien de nombreuses militantes féministes et une mobilisation nationale se préparait.
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Les 72 grévistes réclamaient 150 euros nets d’augmentation par mois. Essentiellement des femmes, préparatrices de commandes, elles touchaient majoritairement le Smic quelle que soit leur ancienneté. Très compliqué en ces temps de forte inflation.
Outre les augmentations annoncées, l’entreprise s’est également engagée à reconnaître l’ancienneté au-delà de douze ans et à accorder une prime de partage de la valeur de 300 euros versée chaque année en janvier.
« Cette victoire est symbolique. Elle est symbolique pour toutes les femmes précarisées par des emplois sous-payés. Elle est symbolique pour toustes les travailleurs et travailleuses qui se battent pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires » écrit Manon Ovion, une des leaders du mouvement qui avait lancé une pétition pour appeler à soutenir le mouvement pendant la grève.