
Bill Morneau devant la Chambre des Communes le 27 février 2018. ParlVU
Le budget 2018 du Canada insiste sur l’égalité entre les femmes et les hommes et s’appuie sur la budgétisation sensible au genre.
En 2017, le gouvernement du Canada s’essayait à « la budgétisation sensible au genre » – gender budgeting en version anglaise. L’essai est transformé dans le document de budget 2018 présenté mardi 27 février par le ministre des Finances, Bill Morneau. Un budget qualifié de « féministe » par la presse candadienne.
Dans ce document, le gouvernement assure placer « le genre au centre de ses décisions ». Afin de « promouvoir la pleine et égale participation des femmes et des filles qui est indispensable à la prospérité du Canada ».
En présentant son budget devant la Chambre des Communes, Bill Morneau a conclu son discours en évoquant une citation de Malala Yousafzaï, sur une affiche au dessus du lit de sa fille : « Nous ne pourrons pas réussir si la moitié de l’humanité est tenue à l’écart ».
Cette « budgétisation sensible au genre » voulue par le Canada s’appuie sur un outil précis : une « analyse comparative entre les sexes plus » (ACS +), qui évalue les impacts de chaque politique pour les femmes, les hommes ou les autres identités de genre.
Et il faut « garantir que les enjeux des sexes demeurent une considération clé pour les gouvernements futurs », a insisté Bill Morneau. Le gouvernement entend donc inscrire dans la loi ce processus de budgétisation sensible au genre.
Parmi les mesures visant à plus d’égalité entre les femmes et les hommes, le document budgétaire 2018 prévoit dans les mois qui viennent de nouvelles mesures incitatives pour un meilleur partage du congé parental ; un cadre plus rigoureux pour assurer l’égalité salariale dans les secteurs sous réglementation fédérale ; un meilleur soutien aux femmes entrepreneures ; ou encore une hausse de budget de 86 millions de dollars sur cinq ans pour combattre la violence fondée sur le sexe. Le gouvernement insiste également sur sa « politique d’aide internationale féministe ».