![Marie de France écrivant, par le Maître de Jean de Papeleu [Domaine public], via Wikimedia Commons](http://www.lesnouvellesnews.fr/wp-content/uploads/2017/04/Marie_de_France-300x242.jpg)
Marie de France écrivant, par le Maître de Jean de Papeleu [Domaine public], via Wikimedia Commons
En 25 ans, les programmes d’agrégation de Lettres n’ont mis en avant que 13 autrices, contre 223 auteurs. Un collectif demande de revoir la conception des programmes. Comme cela a été le cas pour le bac littéraire.
Pour un autre pas en avant. À la mi-mars, l’Éducation nationale procédait à une petite révolution en intégrant pour la première fois une autrice – Madame de Lafayette – au programme obligatoire des classes de Terminale littéraire.
Suffisant ? Pas aux yeux d’un collectif d’enseignant.e.s, étudiant.e.s et citoyen.ne.s : dans une pétition mise en ligne lundi 17 avril, elles et ils réclament également une meilleure représentation des autrices à l’agrégation de Lettres. L’an prochain, les candidat.e.s à ce concours de l’Éducation nationale plancheront sur 12 auteurs : 12 hommes, aucune femme, et ce « pour la neuvième fois au cours des 25 dernières années », souligne la pétition. En 25 ans, les programmes d’agrégation de Lettres n’ont mis en avant que 13 autrices, contre 223 auteurs.
Pas d'agrégation de Lettres sans autrice – Signez la pétition! https://t.co/Rfke6ClvSa via @Change
— Audrey Lasserre (@audrey_lasserre) April 18, 2017
« Que retenir de ces programmes exclusivement masculins sinon que les femmes ne sont pas capables de produire des œuvres dignes d’être étudiées ? », interroge la pétition, en soulignant que les enjeux de la représentation des autrices ont été pris en compte dans les programmes d’agrégation d’autres disciplines, comme en anglais.
Ses signataires demandent donc que la question de la représentation des autrices soit prise en compte à toutes les étapes de la conception des programmes, « afin qu’il n’y ait plus de programme d’agrégation sans aucune autrice ».
C’est déjà grâce à une mobilisation de cette nature que la ministre de l’Éducation nationale avait établi les conditions pour que Madame de Lafayette soit étudiée en terminale littéraire à la rentrée prochaine. Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé que « la place respective des auteures et des auteurs » serait ajoutée aux critères de sélection des œuvres au programme, « afin que les oeuvres des auteures femmes puissent être étudiées ». À l‘approche des élections présidentielle et législatives, il reviendra sans doute à son ou sa successeur.e de répondre à cette nouvelle demande concernant l’agrégation.