Le 11 décembre dernier, l’animateur Frédéric Taddeï consacrait sur France 3 plus de 20 minutes à l’apologie du proxénétisme. Suite à divers courriers, le CSA reproche à la chaîne de ne pas avoir respecté « l’équilibre des points de vue ».
Certains téléspectateurs se pinçaient le 11 décembre dernier devant leur petit écran. Pendant plus de 20 minutes, l’animateur Frédéric Taddeï donnait complaisamment la parole à Dominique Alderweireld, dit « Dodo la Saumure », proxénète dont le nom est lié à l’affaire « du Carlton de Lille » qui colle aux basques de DSK. Il était d’ailleurs mis en examen pour proxénétisme un mois plus tard.
Face à face, les deux hommes échangeaient dans une ambiance débonnaire masquant la réalité sordide du monde de la prostitution et du proxénétisme. Aucun point de vue contraire n’a pu s’exprimer dans les mêmes conditions.
Un flot de critiques, assez peu relayées par les « grands médias », s’est abattu sur la chaîne de service public. Plusieurs courriers ont été adressés au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui vient, en réponse, de donner son verdict dans une lettre signée par son président, Olivier Schrameck :
« Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, réuni en session plénière le 19 mars 2013, relève le caractère complaisant de l’interview de M. Dominique Alderweireld par M. Frédéric Taddeï et regrette que l’animateur n’ait pas donné tous les éléments permettant d’assurer l’équilibre des points de vue. » La lettre est adressée au président de France Télévisions.
Lire aussi sur Les Nouvelles NEWS :
Dodo chez Taddeï : prostitution heureuse sur le service public