Dans un souci d’allègement bureaucratique, le Premier ministre britannique veut mettre un terme à cette disposition, instaurée en 2010 par une loi sur l’égalité. « Irresponsable », dénoncent des défenseurs des droits des femmes.
Rien n’est jamais acquis. A l’heure où le gouvernement français introduit des études d’impact relatives à l’égalité hommes-femmes pour chaque texte législatif, le gouvernement britannique entend mettre un terme à cette méthode. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre David Cameron, mardi 20 novembre. Dans un discours devant une conférence d’entrepreneurs, il s’en est pris aux lourdeurs bureaucratiques et au trop plein de consultations conduites par le gouvernement.
Dans sa ligne de mire, notamment, les études d’impact sur l’égalité (« Equality Impact Assessments »), instaurées par le précédent gouvernement, en 2010, par une loi sur l’égalité (« Equality Act »). Ces études d’impact doivent être « abandonnées », a déclaré le Premier ministre. Pour David Cameron, l’intelligence des décideurs politiques suffit à s’assurer qu’il n’y a pas de discrimination.
Des associations de défense des droits des femmes se sont aussitôt élevées contre cette façon de penser. « Irresponsable », juge la Fawcett Society. « A l’heure actuelle, la roue tourne en défaveur des droits des femmes et le Premier ministre veut abolir l’un des outils dont nous disposons, non seulement pour défendre ces droits mais pour s’assurer que les femmes puissent participer à la reprise de l’économie britannique », dénonce l’association. Et de poursuivre amère : « L’équipe de ministres, à 80% masculine, et la machine gouvernementale, composée à 65% d’hommes, auront maintenant bien peu de raisons de penser à l’impact de leurs politiques sur la vie quotidienne des femmes ». Pas de mesure, pas d’inégalités, c’est magique !
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