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    Numérique

    Dîner paritaire dans la République numérique

    par Isabelle Germain 26 février 2011
    Ecrit par Isabelle Germain 26 février 2011
    1,6K

    Jeudi 24 février, le ministre chargé de l’économie numérique, Eric Besson, recevait des acteurs et des actrices du numérique.  Autant de femmes que d’hommes autour de la table. J’y étais. Passés les sarcasmes suscités par la réputation du ministre, cette expérience de la parité invite à l’optimisme.


    eric besson

    Eric Besson : « avec vos questions récurrentes, je vais me pencher sur  l’approche genrée des politiques publiques »

    L’ambiance était chaude sur la Toile le 24 février dernier, quelques heures avant le dîner  d’acteurs du numérique d’Eric Besson. L’académie des courageux du clavier traitait les invités de « Collabos ». Les femmes -aussi nombreuses que les hommes pour une fois !- ont eu droit, en plus, à l’original qualificatif de « putes ». Un autre, sur twitter, demandait à la cantonade pourquoi le ministre n’invitait que des blogueurs n’ayant pas d’idées politiques…

    Nous avons assez critiqué le manque de parité dans les instances politiques, alors pas question de nous dérober ce soir-là. Il y avait eu le très viril déjeuner à l’Elysée, le 14 décembre dernier, compensé par un shadow déjeuner de femmes invitées par David Abiker. Auparavant, lors d’une rencontre organisée par Eric Besson alors secrétaire d’Etat à l’économie numérique en 2008, Natacha Quester-Semeon s’était trouvée bien seule et ignorée dans une assemblée d’hommes.

    Extension du champ politique

    Alors, qu’est-ce que ça change lorsqu’il y a autant de femmes que d’hommes autour de la table du pouvoir ?  C’est la question qu’on me pose le plus souvent depuis que j’ai écrit « Si elles avaient le pouvoir… » (Larousse) et lancé les nouvelles NEWS. Réponse : le champ du politique s’en trouve élargi. Des questions qui peuvent paraître secondaires  dans des assemblées masculines prennent soudain un tour politique.

    Lorsque Marlène Schiappa a évoqué le rôle de l’économie numérique dans la conciliation vie professionnelle/ vie personnelle, lorsqu’elle a poussé la question vers le télétravail et l’impulsion que le gouvernement devait donner sur le sujet, elle a été entendue. Bien sûr, quelques hommes ont levé les yeux au ciel, mais soutenue par l’ensemble des femmes présentes autour de la table, elle a pu aller jusqu’au bout de son propos sans être interrompue. Elle posait une question politique, n’en déplaise à mon voisin de table. Lorsque Christelle Membrey a évoqué la question de l’éducation au numérique dans l’éducation nationale, elle aussi a pu aller au bout de son propos et entendre le ministre s’engager à organiser une rencontre avec le ministre de l’éducation.

    Passons au grand emprunt d’Etat, devenu « investissements d’avenir », critiqué ici ou ici pour se focaliser sur une industrie déjà largement subventionnée au détriment du social ou de l’environnement. La question a été l’occasion de faire passer un message sur la nécessité de rendre plus mixte la prise de décision sur ces investissements d’avenir. Sur les 35 Milliards d’€ prévus, 4,5 sont consacrés au numérique. Le ministre a annoncé qu’une partie irait à la fibre optique. Et 2,5 milliards aux usages, e-santé, e-éducation… Un appel à projet sera lancé.

    Et que se passera-t-il ensuite ? Quels seront les critères de sélection ? Jusqu’à présent, 10 % seulement des investissements de l’Etat dans la création d’entreprises bénéficient à des entreprises créées par des femmes alors que 30 % des créateurs d’entreprises sont des femmes. Elles investissent plus souvent dans les services que dans l’industrie. Et bien que les services soient supposés tirer la croissance, les subventions vont quasi-exclusivement à l’industrie. Il y a d’ailleurs un ministère de l’industrie, pas de ministère des services.

    Roselyne Bachelot, ministre de la cohésion sociale a émis le souhait de développer une « approche genrée » des politiques publiques. La partie numérique du grand emprunt suivra-t-elle cette voie ? Eric Besson a avoué ne jamais y avoir pensé avant d’ajouter poliment  « je suis prêt à expier ma faute. Avec vos questions récurrentes, je vais me pencher sur cette question de l’approche genrée des politiques publiques ». Il s’est même engagé à nous rencontrer à nouveau dans deux mois. Nous y reviendrons donc.

    Foot vs cuisine. Femmes en quête de légitimité.

    Cela étant, quelques mauvaises habitudes étaient encore de mise. Opposition de comportements entre une blogueuse culinaire et un blogueur spécialisé dans le foot. L’extraordinaire Anne Lataillade a créé le site Papilles et Pupilles lorsqu’elle a cessé son job dans la finance pour s’occuper de ses enfants souffrant d’allergies alimentaires. Elle a partagé des recettes pour contourner ces allergies puis sa passion de la cuisine. Aujourd’hui, son site accueille plus de 7000 visiteurs par jour et sa passion est devenue son activité professionnelle. Elle cumule les prix et distinctions et son fan club grossit chaque jour. En se présentant, elle s’excuse presque d’être là. Elle ne fait, dit-elle, qu’un petit blog de cuisine facile. Elle est assise à côté de Sébastien Couix créateur du blog pourquoi foot qui se présente sans dire si son blog est  petit ou grand. Il est là parce qu’il s’est distingué lui aussi sur la toile, comme Anne. L’une ne se sent pas légitime, l’autre oui.

    Comportement classique de femmes et d’hommes. Habitude – intériorisée par les femmes- de dévaloriser  les activités traditionnellement féminines. Pourtant la cuisine est un acte politique et économique. Choix et achat des matières premières, gestion des stocks, élaboration des menus… Mais puisque depuis la nuit des temps les femmes font ça gratuitement, alors on a pris l’habitude d’estimer que ça n’avait pas de valeur.

    Observons  le cycle de vie d’un fruit ou d’un légume. Dans la phase amont, le travail autour de ces fruits et légumes donne droit à rémunération. Faire pousser, récolter, transporter, commercialiser, distribuer… sont des activités rémunérées, organisées, faisant l’objet d’un droit du travail. Activités traditionnellement masculines.

    Puis, phase aval, plus de rémunération. Quand la femme, pour sa famille, se mue en directrice des achats de ces fruits et légumes, gestionnaire des stocks, créatrice de menus et de recettes, coordinatrice des gouts familiaux, cuisinière, gestionnaire et garante de l’hygiène du matériel de cuisine, responsable de la santé de ceux qui mangent… Tout ce travail n’est pas rémunéré ni gratifié. Elle pense que ce n’est « rien que de la cuisine »… Pire : ce travail, garant de cohésion sociale et de santé publique peut lui coûter son job rémunéré !  Faut-il rémunérer ce travail ? En tout cas, il faut cesser de considérer que ce n’est rien.

    Et revisiter notre notion de richesse. Ce travail de cuisine est une richesse pour la société, pour la cohésion sociale et la santé publique. Faute de réponses toutes faites, il faut au moins débattre. Si elles étaient comptées, les activités familiales et domestiques représenteraient presque 50 % du PIB notait le rapport Stiglitz qui devait élaborer de nouveaux indicateurs de richesse… Comment les valoriser ? Comment faire en sorte que les hommes et les femmes qui assument ces activités domestiques et familiales ne soient pas pénalisés ? Vaste débat… avorté à ce jour.

    Le foot en tout cas a eu plus d’importance que la cuisine dans cette soirée au ministère puisque la présentation de Sébastien a donné lieu à un quart d’heure de discussion sur le foot, malgré les soupirs exaspérés de certain(e)s convives et les excuses du ministre réalisant que le sujet ne passionnait qu’une partie de son auditoire.

    Au final plusieurs enseignements :

    – Quand on cherche des femmes pour participer à un dîner sur le numérique on en trouve.
    – Quand les femmes ont la parole dans la sphère publique, des sujets qui étaient jusque là considérés comme « privés » deviennent politiques.
    – Il y a encore beaucoup de travail pour que les femmes prennent confiance en elles.
    – Le numérique présente une formidable opportunité pour les femmes de prendre la parole dans la sphère publique. Il ne faut pas la rater. Jusqu’ici, dans les livres d’histoire, de philosophie, les galeries d’art, les médias… La parole publique appartient aux hommes, ce sont eux qui disent aux femmes ce qu’elles doivent penser. Avec le numérique, il est possible de partager la prise de parole, donc le pouvoir entre hommes et femmes. Il ne faut pas que les femmes passent à côté de ce que le sociologue des religions Milad Doueihi appelle « La grande conversion numérique » (Seuil).

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