Le président des Etats-Unis veut ignorer que la violence conjugale est un crime… Pour pouvoir dire qu’il a fait baisser, voire éradiqué, la criminalité à Washington.
Lors d’un événement au Musée de la Bible de Washington D.C. lundi 8 septembre, le président des Etats-Unis, Donald Trump a affirmé que la violence conjugale ne devrait pas être considérée comme un crime. Il a qualifié les violences conjugales de « délits moins graves » que d’autres. Trump reproche à des opposants de prendre en considération la violence conjugale pour gonfler les chiffres de la criminalité et ternir son bilan. Lui qui n’hésite pas à revendiquer une éradication de la criminalité dans la capitale des Etats-Unis.
Il a déclaré : « Ils ont dit que la criminalité a baissé de 87%. J’ai dit : ‘Non, non, non, c’est plus que 87%.» Avec sa pédagogie de bas étage il a tenté de convaincre : « Les choses qui se passent à la maison, ils appellent ça des crimes… Si un homme se dispute un peu avec sa femme, ils disent que c’est un crime, vous voyez ? » Les statistiques de criminalité seraient plus faibles si la violence conjugale n’était pas incluse dans les données.
Vision régressive et patriarcale
En banalisant ainsi la violence conjugale, Donald Trump a soulevé une vague d’indignation. Ses opposants ont critiqué sa vision régressive et patriarcale de la violence conjugale. Ils ont rappelé que la violence domestique est un crime grave, responsable de nombreux décès, notamment chez les femmes enceintes ou en post-partum.
Kim Villanueva, présidente de la National Organisation for Women (NOW), lui reproche d’être « aveugle à la crise de la violence domestique en Amérique » et rappelle que la violence domestique est un crime grave et non une simple « petite dispute ».