Avant la nomination d’Anne Lauvergeon, le groupe aéronautique restait la seule entreprise du CAC 40 à ne compter aucune femme dans son conseil d’administration.
Le 2 avril, toutes les entreprises du CAC 40 compteront au moins une femme dans leur conseil d’administration (CA) ou de surveillance. EADS était le dernier bastion masculin. En mai 2012, et malgré ses engagements, la firme aéronautique avait renouvelé son conseil en n’y laissant de place que pour les hommes (Lire : EADS ne veut pas de femme aux commandes).
Il aura fallu un an de plus pour que le 27 mars, lors d’une Assemblée Générale extraordinaire, les actionnaires de l’entreprise approuvent la nomination d’Anne Lauvergeon. L’ancienne patronne d’Areva prendra effectivement ses fonctions le 2 avril.
L’effort est là, mais il est réduit au minimum. En 2011, Louis Gallois qui était alors Président exécutif d’EADS assurait déplorer l’absence de femme dans le CA de la compagnie et promettait qu’il comporterait « 20% de femmes au plus vite ». En 2012, EADS assure que « cela reste un objectif ». Avec 11 hommes pour entourer Anne Lauvergeon, on reste en deçà des 10%.
La part des des femmes dans les Conseils du CAC 40 est désormais proche de 25%, contre moins de 11% en 2009. Conséquence directe de la loi Copé Zimmermann qui impose un seuil de 20% de femmes dans les conseils des grandes entreprises. EADS, société de droit néerlandais, n’est pas soumis à cette loi.