Des députés EELV sont revenus sur les sifflets des députés UMP devant la robe à fleurs portée par Cécile Duflot dans l’hémicycle, une semaine plus tôt. Par ailleurs, Libération dénonce les deux auteurs de ces sifflets.
Une semaine après, les sifflets ne sont pas digérés. Des députés EELV ont dit à nouveau leur indignation, mardi 24 juillet, suite aux réactions grossières de certains de leur confrères UMP, le 17 juillet, à la vue de la robe à fleurs que la ministre Cécile Duflot portait dans l’hémicycle.
Lors des questions d’actualité au gouvernement la coprésidente du groupe écologiste, Barbara Pompili, a dénoncé « l’attitude indigne » qu’avaient eu alors les siffleurs. Puis, lors de la discussion du texte de loi sur le harcèlement sexuel, l’élu EELV Sergio Coronado est monté à son tour au créneau. Soulignant qu’il avait suffi d’une robe à fleurs « pour mettre le feu sur une partie des bancs de cette assemblée : propos sexistes, que les auteurs pensaient peut-être galants – ou chronique du machisme ordinaire dont a été victime une ministre de la République. » Le parti avait déjà réagi, le 19 juillet, dans un communiqué, dénonçant ce « sexisme ordinaire, ou ‘paternalisme lubrique’ pour reprendre les mots de Natacha Henry ».
Par ailleurs Libération dénonce les « siffleurs en chef » du 17 juillet : « l’écart est mis sur le compte des incorrigibles trublions que sont Patrick Balkany (Hauts-de-Seine) et Lucien Degauchy (Oise) », écrit le quotidien ce mercredi. Le second ne devrait pourtant pas s’émouvoir devant des attributs vestimentaires puisqu’il a l’habitude d’arborer une veste jaune, peu orthodoxe sur les bancs de l’Assemblée ; une façon de se faire remarquer. Quant à Patrick Balkany, il avait admis avoir réagi bruyamment devant la robe de la ministre mais se justifiait ainsi : « Nous n’avons pas hué ni sifflé Cécile Duflot, nous avons admiré. Tout le monde était étonné de la voir en robe. (…) D’ailleurs, peut-être avait-elle mis cette robe pour ne pas qu’on écoute ce qu’elle avait à dire »…
La loi sur le harcèlement sexuel, votée à l’unanimité par les députés, condamne notamment « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou agissements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. »
