La fédération internationale d’escalade a présenté à nouveau des excuses à la grimpeuse autrichienne Johanna Färber après nouvelle diffusion de gros plans sur ses fesses en championnat.
Filmée par les équipes de production de la Fédération internationale d’escalade (IFSC) pour une retransmission des championnats du monde de Moscou mi-septembre, la grimpeuse autrichienne Johanna Färber a encore vu que, au beau milieu de son ascension, un gros plan de ses fesses avait été diffusé à l’antenne.
Après un vent de grogne sur les réseaux sociaux, la fédération a présenté ses excuses à l’athlète. « L’IFSC condamne l’objectivation du corps humain et prendra des mesures supplémentaires pour y mettre fin et protéger les athlètes », peut-on lire dans un communiqué.
Et le président de l’IFSC, Marco Scolaris, ajoute : « Combien de fois les choses devront-elles être mal faites avant que nous apprenions à les faire correctement ? »
IFSC Official Statement. pic.twitter.com/DsPmxJCj8D
— International Federation of Sport Climbing (@ifsclimbing) September 18, 2021
Oui, combien de fois ? Lors de la Coupe du monde en Juin, un épisode identique s’était produit. Johanna Färber avait alors publié un message sur les réseaux sociaux disant à quel point elle avait été gênée. Elle demandait clairement aux équipes de production « d’arrêter de sexualiser les femmes dans le sport et de commencer à apprécier leurs performances ». La Fédération internationale d’escalade avait alors déjà présenté ses excuses.
Natalie Berry, ancienne grimpeuse britannique, explique dans Sky News les effets délétères de ce genre d’image pour la pratique du sport par les femmes : « Le fait que cet incident grossier se reproduise pour la même athlète est très inquiétant et décevant, à une époque où le sport attire plus d’attention qu’avant et où davantage de filles et de femmes sont initiées à l’escalade. » Si le corps des femmes est sexualisé et fait oublier le talent des sportives, les filles continueront d’être intimidées et renonceront à s’exposer en compétition.
Et ces images sont délétères aussi pour les compétitrices. « En tant qu’athlète, la confiance en soi compte beaucoup dans la compétition » ajoute Natalie Berry. « Si les athlètes ont le sentiment que le corps est présenté de manière inadéquate à l’écran, cela pourrait affecter injustement leurs performances ainsi que leur mental. »