Nouvelle leçon de l’Espagne pour que la honte change de camp. Un passant a mis la main aux fesses à une journaliste réalisant un reportage en direct. Réaction immédiate de la police, du journaliste en plateau et du gouvernement.
L’affaire fait un gros buzz en Espagne et au-delà. L’agression a eu lieu à Madrid près de la place Tirso de Molina, où la journaliste, Isa Balado, effectuait un reportage pour la chaîne Mediaset. Un jeune homme s’est alors approché d’elle, lui mettant la main aux fesses et lui a demandé pour quelle chaîne elle travaillait. La journaliste paraissant gênée a dit « excusez-moi, nous sommes à l’antenne» tandis que son agresseur se tenait à côté d’elle en toute tranquillité. Le journaliste en plateau, Nacho Abad, a demandé s’il venait de lui toucher les fesses, et a demandé à parler à « cet imbécile ». L’homme a nié, alors que son geste est bien visible sur les images. Puis il s’est éloigné de la caméra, après avoir caressé avec condescendance les cheveux de la journaliste.
Depuis les studios de Mediaset, les responsables de l’émission ont contacté la police pour signaler l’agression, et des agents se sont rendus sur place pour arrêter l’homme et le transférer à l’unité des services à la famille et à la femme de la préfecture de police de Madrid.
« Tu n’as pas à être désolée toi ! »
Pour donner de l’écho à cette affaire et en finir avec ces agressions en Espagne, les commentaires ont été clairs. En plateau, voyant la journaliste s’excuser, le présentateur a réagi, en colère : « nous l’avons filmé. Tu n’as pas à être désolée toi. Tu fais ton travail et arrive cet imbécile qui te touche le cul en direct sans aucun droit ».
Un autre journaliste star de la chaîne, Diego Losada, a posté sur les réseaux sociaux: « L’homme a déjà été arrêté. Que la loi s’applique et que tout le monde sache que de tels actes ne restent pas impunis. Isa Balado est une très bonne professionnelle. Tout mon soutien, collègue » Il a aussi déclaré : « agresser Isa, c’est comme agresser n’importe lequel d’entre nous. Dans une société que nous voulons meilleure, cela ne peut plus se passer comme ça, ce sentiment d’impunité ne peut plus exister ».
La ministre de l’égalité , Irene Montero, a tenu à manifester son soutien à la journaliste sur X (anciennement Twitter) : « Ce qui était jusqu’à présent « normal » ne l’est plus. #SeAcabó est le cri de notre pays pour garantir le droit à la liberté sexuelle pour toutes les femmes. Les attouchements non consentis sont des violences sexuelles et nous disons assez à l’impunité ».
Cette affaire intervient alors que « l’affaire Rubiales » secoue encore l’Espagne et montre que les mentalités changent malgré les résistances.
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Encore une leçon de l’Espagne au monde pour que la honte change de camp !
