Regain d’intérêt dans la presse en ligne sur la « stratégie insidieuse », la « désinformation » d’associations anti-IVG via des sites prétendument informatifs.
« Les anti-IVG pratiquent la désinformation sur le Web ». C’est le titre du Monde.fr, qui se penche sur des sites internet se présentant comme des sites d’information neutres sur l’avortement, mais qui sont des faux nez d’associations opposées à l’IVG.
Comme « ivg.net », « conçu et animé par une association baptisée “SOS détresse” et un certain René Sentis, par ailleurs auteur d’ouvrages chrétiens sur l’amour et la fécondité ». Ou comme « EcouteIVG.org » et « SOSbébé », deux sites conçus par la même société, « propriété de Pierre Gauer, qui est également le webmaster du site d’Alliance Vita et un militant de cette association créée par Christine Boutin et actuellement en pointe dans la lutte contre le mariage homosexuel ».
Un peu plus tôt, c’est LeFigaro.fr qui évoquait « la stratégie insidieuse des anti-IVG sur le Net », en expliquant : « À aucun endroit la légalité de l’avortement n’est remise en question ou la détresse que peuvent ressentir certaines femmes enceintes sous-estimée. Mais les témoignages d’IVG postés sur ces sites font tous le récit d’un traumatisme suivi de regrets. »
Les deux journaux s’appuient sur une enquête menée en janvier par l’AFP. Une enquête à la suite de laquelle la ministre des Droits des femmes exprimait son inquiétude face à l’influence de ces sites trompeurs et « très bien référencés sur Google ». Najat Vallaud-Belkacem appelait alors « à se développer sur internet, à envahir les réseaux sociaux » pour « lancer une contre offensive » (Voir : Revalorisation des tarifs et « contre-offensive » sur internet pour l’IVG).
La ministre avait annoncé, quelques jours auparavant, envisager « la création d’un site internet et un numéro de téléphone officiels sur l’avortement pour pallier le manque d’informations fiables disponibles sur le sujet ».
A la tromperie de ces sites sur l’IVG, on peut ajouter la campagne sur « la défense de l’embryon » menée par la Fondation Jérôme Lejeune et récemment épinglée comme trompeuse par le Jury de Déontologie Publicitaire (Voir : La communication trompeuse de la fondation « pro-vie »).
