
Le Perchoir © Assemblée nationale
Après 20 hommes en 70 ans, la présidence de l’Assemblée nationale pourra-t-elle revenir à une femme ? Les spéculations sont lancées… comme en 2012, où c’est encore un homme qui s’était imposé.
Et si, pour la toute première fois dans l’histoire de la République, une femme prenait le « perchoir », la présidence de l’Assemblée nationale ? La question est relancée, et plus légitime que jamais, depuis que les résultats du premier tour laissent envisager une proportion record de femmes – autour de 40% – sur les bancs de la future Assemblée. D’après le Canard Enchaîné, c’est le souhait du président Emmanuel Macron. Même si le candidat avait déjà émis le « souhait », non exaucé, de nommer une Première ministre, les pronostics vont désormais bon train.
La veille, le JDD citait trois « personnalités évoquées » pour s’installer au « perchoir », qui ont siégé sous d’autres couleurs sous la précédents législature avant de prendre le train En Marche : l’ancien co-président du groupe EELV François de Rugy, l’ex-socialiste Brigitte Bourguignon, ou Laure de La Raudière, issue de la droite. Mais cette dernière n’est pas assurée de l’emporter au second tour. BFMTV cite également le nom de Barbara Pompili, qui a connu le même parcours que François de Rugy, et, côté masculin, un homme venu de la droite, Thierry Solère.
Trois femmes et deux hommes figurent donc – pour l’instant – dans les pronostics de la presse. Le prochaine président ou la prochaine présidente de l’Assemblée nationale sera désigné.e le 27 juin, et il y a loin des pronostics à la réalité. En juin 2012, on pouvait lire dans Le Monde que « les principaux responsables du PS et de l’exécutif (étaient) attachés à l’idée de promouvoir, pour la première fois, une femme à la présidence de l’Assemblée nationale ». Encore un vœu pieux : la place était finalement revenue à un homme, le vingtième en 70 ans, Claude Bartolone.
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