Pour le 8 mars, L’Équipe propose une série d’articles de fond sur le sport féminin… mais aussi le sexisme de comptoir de Pierre Ménès.
L’Équipe fait son 8 mars… à sa façon. Pour célébrer en avance la journée internationale des droits des femmes, le quotidien sportif consacre une série d’articles au sport féminin. L’occasion par exemple de lire cet article consacré au combat gagné par les joueuses de tennis pour l’égalité des gains. Ou le témoignage de la capitaine du XV de France Marie Alice-Yahé, qui évoque l’indifférence qui entoure le rugby féminin, voire les commentaires machistes qui sont encore légion.
France/Brésil féminin, à moitié médiatisé
Le football féminin s’offre deux matchs de gala cette semaine : à quatre mois de l’Euro 2013, les Bleues affrontent le Brésil à deux reprises en match amical.
France-Brésil féminin, c’est une première depuis 2003. Le second match, samedi 9 mars à 20h30 à Rouen, sera diffusé en direct sur D8. Pas de retransmission télévisée en revanche pour la première rencontre, ce mercredi 6 mars à 18h30 à Nancy. Mais elle sera visible ici sur internet.
Et voilà qu’au détour d’une colonne, dans son édition du mercredi 6 mars, le journal donne une illustration parfaite du sexisme à l’œuvre, avec les propos de Pierre Ménès. Dans une tribune aux airs de monologue de comptoir dont il a le secret, l’inamovible commentateur du ballon rond juge qu’une équipe de football féminine, par rapport à une équipe masculine, « ça vaut que dalle ! ». Idem pour le basket : « pour voir une gonzesse dunker, faut se lever de bonne heure… ». Et ce n’est rien comparé à son regard sur les footballeuses des années 80 : « de grosses dondons qui étaient certainement trop moches pour aller en boîte le samedi soir. »
Le même était pourtant bien plus policé la veille dans un entretien sur le site « Au premier poteau », où il déplorait que « les filles souffrent encore d’un déficit énorme en terme de couverture médiatique » alors que « les Bleues jouent pas mal au ballon, vraiment ».

