L’audit qui fait suite à la fronde des femmes journalistes des Échos dresse un constat implacable des inégalités professionnelles entre hommes et femmes.
Le 7 juin, les femmes journalistes de Échos se lançaient dans une grève des signatures pour mettre en avant le peu de considération dont elles étaient l’objet.
Une action payante : la direction, trois mois après, annonçait la promotion de deux d’entre elles. Dont la première à un poste de rédaction en chef. Et lançait un audit interne sur la situation des femmes au sein du quotidien économique (Voir : Aux Echos les femmes journalistes emportent une manchette).
Un audit dont le magazine Télérama publie ce 24 décembre les premières conclusions, et notamment ce graphique qui résume à lui seul la situation :
En bas de la hiérarchie, les femmes sont majoritaires. C’est lorsqu’il s’agit d’accéder au premier poste hiérarchique, celui de chef de service, que les courbes croisent.
Parmi les autres constats de cet audit, auquel 316 salariés des Échos, dont 120 de la rédaction, ont répondu, cet autre est particulièrement parlant : 58% des journalistes hommes estiment que l’égalité professionnelle existe au sein du journal, alors que 95% des journalistes femmes ne la voient pas du tout.