Aucune femme dans le comité chargé par le président italien de préparer une réforme des institutions.
Dans la tourmente de la vie politique italienne, la place des femmes laisse encore à désirer. Certes, le parlement sorti des urnes, avec 30% d’élues, est le plus féminisé de l’histoire italienne. Mais c’est aussi – et là, ce n’est pas une nouveauté – un parlement sans réelle majorité.
C’est pourquoi le président de la République italienne a nommé un comité de « dix sages », éminentes personnalités du monde politique et universitaire, pour préparer des propositions de réformes économiques et institutionnelles.
Et parmi ces dix sages, Giorgio Napolitano « n’a pas réussi à trouver une seule femme », comme le remarquait le 30 mars la blogueuse Luisa Nannipieri. Des personnalités politiques et des citoyen-nes s’en sont indigné. En rappelant notamment le beau discours fait par le président pas plus tard que le 8 mars précédent : il « s’était adressé aux nouvelles parlementaires en souhaitant qu’elle puissent ‘rompre les barrières dans un pays où beaucoup reste à faire’ pour améliorer la condition des femmes. »
Le correspondant en Italie du Monde, Philippe Ridet, observe quant à lui ce 3 avril que le mandat de Giorgio Napolitano est sur le point de s’achever. Les tractations pour désigner son successeur – le président de la République est élu par les parlementaires – ont commencé, en coulisses. Et parmi les favoris figure tout de même une femme : Emma Bonino, ancienne commissaire européenne, qui ne croit pas vraiment en ses chances. Dans une interview le 31 mars, après avoir critiqué ce comité de 10 hommes « qui ne respecte pas la composition de la société italienne », elle soulignait : « Il est plus facile de voir une femme cardinal(e) que présidente de la République italienne »….
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« s’était adressé aux nouvelles parlementaires en souhaitant qu’elle puissent ‘rompre les barrières dans un pays où beaucoup reste à faire’ pour améliorer la condition des femmes. »
Autrement dit, c’est votre boulot, pas le mien les filles! Dire qu’en plus à la base, Napolitano est(était) un coco (c-a-d pourrait avoir un minimum de capacité de comprendre ce que c’est d’être discriminé-e)…