
Jane Campion © Lisa Tomasetti
La réalisatrice présidera le jury du prochain Festival de Cannes. Elle ne sera pas la première dans ce rôle. C’est surtout du côté des films en compétition que les réalisatrices sont cruellement absentes du Festival.
C’est la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion qui présidera le jury du 67ème Festival de Cannes en mai prochain.
Voilà pour les organisateurs du Festival une façon de déminer à l’avance la polémique récurrente sur le peu de cas qu’il fait des femmes. « C’est une bonne nouvelle », réagit l’association Le Deuxième Regard, qui a lancé en octobre une « charte pour l’égalité » dans le cinéma français.
Pour autant, Jane Campion apparaît comme une exception qui confirme la règle. Elle reste à ce jour la seule réalisatrice à avoir reçu la Palme d’Or : c’était en 1993 pour La Leçon de Piano. Et elle était déjà, en 2013, la présidente du jury des courts métrages et de la Cinéfondation.
La réalisatrice néo-zélandaise est toutefois loin d’être la première femme à présider le jury des longs métrages du Festival de Cannes. L’ont précédée Olivia de Haviland en 1965, Sophia Loren l’année suivante ; Michèle Morgan en 1971 ; Ingrid Bergman en 1973 ; Jeanne Moreau deux fois, en 1975 et 1995 ; Françoise Sagan en 1979 ;Isabelle Adjani en 1997, Liv Ullmann en 2001 et Isabelle Huppert en 2009.
De fait, bien davantage que la place des femmes dans les jurys, c’est leur absence en compétition qui fait régulièrement polémique. Parmi la vingtaine de films sélectionnés pour concourir pour la Palme d’or, un seul était l’oeuvre d’une réalisatrice en 2013 (Voir : Réalisatrices : Cannes évite de justesse un nouveau zéro pointé). Et aucun en 2012, ce qui avait valu cette tribune initiée par le collectif La Barbe :« A Cannes, les femmes montrent leurs bobines, les hommes, leurs films ».
Lire aussi sur Les Nouvelles NEWS :
Sundance bouscule le machisme du cinéma
Pour les réalisatrices, Venise n’est pas Cannes