
Photo du rapport de « Save the Children » 2012
A quelques jours du sommet international de Londres sur le planning familial, l’ONG britannique Save the Children, dénonce le « scandale mondial » de ces enfants qui font des enfants. Conséquence du recul des plannings familiaux dans les pays pauvres.
Une fille sur cinq dans le monde devient mère avant d’avoir 18 ans. Les enfants qui font des enfants voient la mort de près : chaque année 50 000 adolescentes environ meurent des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Et un million de bébés nés de mères adolescentes meurent avant leur premier anniversaire. « Un scandale mondial » dénonce l’Organisation non gouvernementale Save the Children, dans un rapport intitulé « Comment le planning familial sauve la vie des enfants », cité par l’AFP ce mercredi 27 juin.
A quelques jours du « Sommet international sur le planning familial » qui doit se tenir à Londres le 11 juillet prochain, l’ONG veut sensibiliser l’opinion. Et elle aura fort à faire !
Les droits des femmes et l’avenir de la planète
L’idée du sommet a été soutenue par le prix Nobel de médecine 2002, John Sulston, et le Directeur exécutif du FNUAP, M. Babatunde Osotimehin lors d’une conférence sur « les liens entre population et environnement ». Pour préserver la planète de la surpopulation et assurer les droits des femmes, ils jugent indispensable « d’inviter les gouvernements à se réengager en ce qui concerne l’accès au planning familial ».
Frein des religions
Le sommet devra aboutir à doter financièrement les plannings familiaux des pays les plus pauvres, dont le Guardian explique qu’ils sont démunis après deux décennies de négligences et d’abandon, particulièrement à l’époque ou George Bush était président des Etats-Unis, rapporte le quotidien britannique.
La résistance au contrôle des naissances s’est consolidée sous le poids des religions qui ont stigmatisé l’action des plannings familiaux laissant entendre qu’il s’agissait d’imposer de façon coercitive la réduction des naissances. Le sommet de Londres veut inverser cette tendance. Mais les résistances sont fortes. Le Vatican a réussi à éliminer de la déclaration finale de Rio+20 la notion de « droits reproductifs des femmes ».
On estime à 215 millions le nombre de femmes dans le monde qui aimeraient reporter ou éviter une grossesse et qui ne peuvent le faire par manque d’informations sur la régulation des naissances et la contraception…
