Un pas en arrière sur le congé parental, un pas en avant sur l’égalité professionnelle et la sanction du sexisme à la télévision… à force de virevolter autour de l’égalité on finira par y arriver, mais quand ?
Le seuil de tolérance des médias au sexisme vient de s’abaisser enfin. Le conseil d’Etat a confirmé la lourde sanction infligée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel à la chaîne C8 pour avoir diffusé une scène sexiste. La peur du gendarme de l’audiovisuel devrait enfin conduire les chaînes à respecter une loi qui existe depuis 1986 pour lutter contre « les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes et les violences faites aux femmes » (voir : Sanction exemplaire confirmée contre le sexisme à la télévision). Un pas en avant.
Pas en avant aussi lors des épreuves du baccalauréat où les candidats de la filière littéraire ont dû plancher sur des textes de femmes… Mais des textes limités à un registre réputé féminin.(voir : Bac L : 100 % des textes écrits par des femmes) Un pas sur le côté pour faire évoluer les mentalités.
En revanche, il faudra encore attendre pour faire changer les mœurs et pour qu’hommes et femmes concilient pareillement vie professionnelle et vie familiale. Le projet européen de directive devant rendre le congé parental plus attractif pour les pères a été dégonflé par le président français Emmanuel Macron. (Voir : Congé parental européen) Un pas en arrière.
Sur le front de l’égalité salariale, le gouvernement maintient son intention de « passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats » Mais comme toujours, le diable sera dans les détails de l’application de certaines dispositions de la loi par les entreprises. (voir Égalité salariale : l’obligation de résultats validée par l’Assemblée). Un pas en avant, un pas sur le côté.
Tous les pas en avant ne se font pas par magie, il faut des heures de militantisme et d’action politique pour faire bouger les lignes. Et le succès n’est pas toujours au rendez-vous, on le voit avec le congé parental qui n’avance pas malgré une mobilisation qui est allée au-delà des cercles féministes. Il faudra remettre l’ouvrage sur le métier…