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    Léa Waterhouse réhabilite « Philosophesses » : « Un mot féminin ne peut jamais être moche »

    par Clara Authiat 27 mai 2025
    Ecrit par Clara Authiat 27 mai 2025
    11

    Arrêtez de dire « femme philosophe » et parlez plutôt de philosophesse ! Dans un essai foisonnant, percutant et éclairant, Léa Waterhouse, créatrice du podcast Philomène la danse, réhabilite ce terme méconnu et met en lumière des penseuses audacieuses et visionnaires. Rencontre avec une passionnée qui milite pour une philosophie inclusive.

    © éditions Dalva

    Avant ce livre, vous animiez déjà le podcast Philomène la danse, dédié aux philosophesses. Quel est le point de départ de cette curiosité pour la place des femmes dans la philosophie ?

    Léa Waterhouse © TheCecilium

    Léa Waterhouse – Il y en a deux. Mon grand-père est philosophe. Je n’ai pas suivi de cursus de philosophie pour autant et j’ai fait médecine pour devenir orthophoniste, qui est ma profession principale actuelle, mais dans ce parcours on enseignait déjà Paul Ricœur, l’éthique du care et du soin. J’ai toujours baigné dans cet apprentissage de la philosophie. Je me souviens de mon grand-père qui m’avait raconté qu’à l’époque où il était professeur, c’est-à-dire il y a une cinquantaine d’années, il avait demandé à ajouter des femmes et des penseurs contemporains dans le cursus universitaire et on lui avait refusé. Ça a piqué ma curiosité. À la même période, j’avais écouté le podcast Vénus s’épilait-elle la chatte ? de Julie Beauzac, qui parle de l’invisibilisation des femmes dans le domaine de l’art, et ça m’a donné envie de faire pareil en philosophie. C’est comme ça que, par passion, j’ai lancé le podcast Philomène la danse en novembre 2023 puis le livre en 2025.

    Qu’est-ce qu’une philosophesse ? 
    LW – Une philosophesse c’est le féminin de philosophe, qui n’est pas un nom neutre comme on le croit souvent mais bien la forme au masculin. Quand j’ai commencé le podcast, Cyrus North, un youtubeur connu dans le milieu de la vulgarisation de la pensée philosophique, a repartagé mon travail en mentionnant ce mot : « philosophesse ». Je ne l’avais jamais entendu avant et je suis vraiment tombée des nues en apprenant que cette appellation existait depuis le 14ème siècle. Comme tout le monde, j’ai eu ce petit rictus en entendant « fesse » dans ce mot. Depuis la sortie du livre, plusieurs personnes m’ont dit trouver ce mot moche. Tout l’enjeu est là : faire comprendre qu’un mot féminin ne peut jamais être moche, c’est juste qu’il n’est plus utilisé. Il suffit de le dire trois fois et on n’entend plus le son fesse. Il n’y a aucune raison de parler d’une femme au masculin. On ne dit pas une femme maître, on dit une maitresse, donc, de la même manière, il faut qu’on dise une philosophesse. Ça ne fait pas plus sérieux de dire une philosophe.

    Comment expliquer sa disparition ? 
    LW – Il n’a pas survécu aux rectifications orthographiques qui ont eu lieu au 17ème siècle, lors desquelles une décision institutionnelle a imposé de ne plus féminiser les noms de métiers, à l’exception de coiffeuse et crémière qui étaient des métiers de femmes. Je vais mettre ma casquette d’orthophoniste : le langage engage et les choses existent parce qu’on les nomme. Les femmes ont philosophé à toutes les époques mais ne pas pouvoir les nommer c’était aussi une manière concrète de les invisibiliser. Ce n’est pas un débat contemporain, le féminin de philosophe existe depuis des centaines d’années. Rien que pour ça, je me fais attaquer tous les jours sur les réseaux sociaux. Pour écrire ce livre, c’était un véritable combat pour trouver des ressources. Sur internet, on trouve tout et sur le darknet on peut même acheter un tigre et un bazooka. Par contre, trouver des ressources sur des philosophesses c’était mission impossible. Il faut que ça nous interroge. 

    Si des philosophesses ont bel et bien été connues et influentes de leur vivant, quelles sont les conséquences de cet effacement ?
    LW – C’est l’appauvrissement du contenu philosophique. Il y a tellement de sujets qui ne sont pas assez traités, voire même qui restent impensés, ou qui ont été traités différemment par des femmes mais dont on n’a pas tenu compte. Aujourd’hui, la philosophie fait peur et personne ne sait quoi faire avec. C’est en partie parce qu’on l’enseigne mal et, surtout, que d’un seul prisme. Si on ne donne que des outils écrits par des hommes pour des hommes, ça ne va pas parler aux femmes. 

    Mises à la marge, les philosophesses ont pratiqué la philosophie autrement : par correspondance, dans des cercles de discussions privés etc… En quoi peuvent-elles nous inspirer à repenser la pratique de la philosophie ?
    LW – Ces philosophesses ont montré que la philosophie pouvait sortir de la sphère académique et élitiste. La philosophesse Nigérienne Sophie Oluwale a passé sa vie à théoriser la transmission orale, qui demande beaucoup plus de rigueur que la transmission écrite. Le manque de traces écrites des philosophesses ne signifie pas qu’elles ont été moins rigoureuses, moins précises ou moins intellectuelles, bien au contraire. Il y a pleins de manières de philosopher. En Afrique, la transmission se fait surtout à l’oral, pas besoin de savoir ni écrire, c’est dans les adages populaires.

    Voir cette publication sur Instagram

    Une publication partagée par Léa Waterhouse | Philomène la danse (@leawaterhouse_)

    C’est le choc : vous révélez que le célébrissime « Je pense donc je suis » de René Descartes est une méthode élaborée soixante ans plus tôt par une femme : Thérèse d’Avila. Que s’est-il passé ?
    LW – C’est une aberration totale. Pour être exact : le cogito vient de Saint Thomas d’Aquin, philosophe italien du 13e siècle. Mais c’est bien Thérèse d’Avila, une philosophesse et religieuse espagnole du début du 16e siècle, qui a théorisé le premier maillon d’une chaîne de vérité, la fameuse méthode qu’on attribue à Descartes. Dans les Méditations Métaphysiques, le philosophe essaye de trouver la vérité, donc il va douter de tout jusqu’à trouver une chose dont il ne peut plus douter, et ce qu’il ne peut plus refuser c’est le fameux « je pense donc je suis ». Ce n’est pas le cogito mais bien cette méthode qu’il a piqué à Thérèse d’Avila sans jamais la citer. Thérèse d’Avila était enseignée à l’école jésuite dans laquelle Descartes a étudié. C’est certain qu’il en a eu connaissance. Beaucoup d’intellectuels se sont demandés qui avait pu influencer Descartes mais sans trouver de réponse et n’ont pas cherché plus loin… Ils ne se sont pas dit une seule seconde que ça pouvait être une femme qui l’avait influencé.

    Dans le livre comme dans votre podcast, vous prônez une philosophie inclusive. Qu’entendez-vous par là ? 
    LW – Il y a quelque chose qu’on ne peut pas reprocher à la philosophie, c’est de toujours vouloir étudier les préoccupations de son temps. Aujourd’hui, l’inclusivité ou le wokisme, c’est-à-dire faire attention aux personnes qui sont sous-représentées et marginalisées, sont des préoccupations contemporaines, à juste titre, et la philosophie doit en tenir compte dans sa manière d’être enseignée. Pendant longtemps, il n’y a eu qu’une seule femme au programme du baccalauréat de philosophie : Hannah Arendt, la femme pour faire exception à la règle. Aujourd’hui, elles sont seulement six. En 2021, six penseurs non occidentaux ont été intégrés au programme. Il faudrait aussi mettre en lumière des philosophes handicapés et issus de minorités de genre. On est en train de s’en préoccuper mais beaucoup trop lentement.

    En classe de terminale, il n’y a qu’une poignée de philosophesses au programme. Si vous pouviez en ajouter, lesquelles sont essentielles à vos yeux ?
    LW – J’en citerai deux. Thérèse d’Avila, puisqu’il est important de rendre à César ce qui est à César. Et mon deuxième choix est sans aucun doute Martha Nussbaum. Cette philosophesse américaine s’est appliquée à théoriser les émotions. La philosophie est encore enseignée de manière très rationnelle et objective. Son approche remet les émotions au goût du jour et explique tous les maux de la société par ce prisme. Selon elle, le racisme, le sexisme ou le spécisme sont dus à des manques d’empathie. Ce qu’elle avance est assez précurseur et avant-gardiste, voire révolutionnaire. On aurait tout intérêt à prendre cette tangente pour combattre le sexisme, le racisme et le spécisme dans la société.

    Philosophesses et autres outsiders de la pensée de Léa Waterhouse. Éditions Dalva, 144 pages, 18€.

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