
Leïla Slimani, Maghreb des Livres, février 2015. Par Indif [GFDL], via Wikimedia Commons
Le prix Goncourt à Leïla Slimani, le Renaudot à Yasmina Reza. Si les jurys des prix littéraires restent très masculins, davantage d’autrices sont récompensées ces dernières années.
Et de 12. Lauréate du prix Goncourt 2016, jeudi 3 novembre, pour son roman Chanson Douce, Leïla Slimani est la douzième femme à se voir attribuer le prestigieux prix littéraire français. La cinquième en 21 ans. Ils sont 102 hommes à l’avoir reçu depuis 1903.
L’an dernier, le groupe d’action féminisme La Barbe avait ironiquement félicité le jury du prix Goncourt pour son palmarès régulièrement masculin. Mais – hasard ou signe de changement ? – c’est la deuxième fois en trois ans, après Lydie Salvayre en 2014, que le jury du Goncourt consacre une autrice. Un jury qui a accueilli dans ses rangs, au début de l’année, la féministe Virginie Despentes, mais ne compte toujours que 3 femmes pour 7 hommes.
Autre prix littéraire, le Renaudot consacre en cette année 2016 une autre femme, Yasmina Reza, pour Babylone. Ce prix est lui aussi traditionnellement très masculin, avec 15 femmes, désormais, pour 88 hommes récompensés depuis 1926. Mais déjà en 2015 c’est une écrivaine, Delphine de Vigan, qui en avait été la lauréate.
La ministre de la Culture a adressé ses « chaleureuses félicitations aux femmes récompensées » par ces prix.
C’est la quatrième fois, dans leur histoire, que le prix Goncourt comme le Renaudot reviennent la même année à des autrices. En 1998 ils avaient été décernés, respectivement, à Paule Constat et Dominique Bona (aujourd’hui seule femme parmi les 10 membres du jury du Renaudot). En 1984 à Marguerite Duras et Annie Ernaux. Et en 1962 à Anna Langfus et Simonne Jacquemard.
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