Conduire des grosses voitures et dévorer de la viande rouge… Ces signes de virilité coûtent cher à la planète confirme une nouvelle étude publiée par la London School of Economics.
Les hommes sont beaucoup plus responsables de la destruction de la planète que les femmes. En 2021, une étude suédoise le montrait déjà.
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Cette fois-ci, les chercheur.ses se sont concentré.es sur deux aspects de la vie quotidienne. La nouvelle étude du Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment et de la London School of Economics a décortiqué les émissions générées par l’alimentation et les trajets de 15.000 adultes en France.
Et le résultat est net : « les femmes émettent 26 % de carbone en moins que les hommes dans ces deux secteurs, qui représentent ensemble la moitié de l’empreinte carbone individuelle moyenne. » Et même si les hommes affichent des besoins caloriques supérieurs à ceux des femmes et se déplacent davantage pour travailler… « Les facteurs socio-économiques, les différences biologiques et les différences de distance parcourue n’expliquent qu’une partie de l’écart… 38 % restent inexpliqués »
5,3 tonnes de CO₂ contre 3,9 tonnes
Côté alimentation, les hommes consomment plus de viande rouge que les femmes, ce qui est le produit le plus émetteur de CO₂ de notre assiette. Côté transports, ils roulent davantage, souvent seuls, et dans des véhicules plus polluants
L’empreinte carbone annuelle associée à la consommation d’aliments et de transports des hommes s’élève en moyenne à 5,3 tonnes de CO₂ tandis que celle des femmes s’élève à 3,9 tonnes, soit 26 % de moins.
Normes de virilité
Les chercheuses ont calculé que : si les hommes adoptaient les mêmes habitudes alimentaires et de mobilité que les femmes, sans manger moins, sans se déplacer moins, la France réduirait ses émissions de 13 millions de tonnes de CO₂ par an.
Les chercheuses suggèrent une déconstruction des normes sociales de genre associant virilité et consommation de viande / grosses voitures. Mais l’ambiance au retour du virilisme décomplexé aux Etats-Unis, qui fait tâche d’huile un peu partout dans le monde, n’incite pas à l’optimisme
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