(Modifié le 14/11 à 10h30). Le combat Fillon-Borloo est derrière nous : Fillon est reconduit. La montagne de spéculations viriles a accouché d’une souris. Dans le feuilleton du remaniement, les femmes restent invisibles. N’entrant pas dans le champ de vision des pronostiqueurs, elles n’ont pas d’existence médiatique : personne n’a évoqué Christine Lagarde à Matignon, hypothèse pourtant crédible. Désormais, les yeux des pronostiqueurs sont rivés sur Borloo, Jupé, Copé… pour les nominations stratégiques.
A la veille du remaniement, la composition du nouveau gouvernement vue par les médias prend un tour viril. Il faut toujours prendre une loupe pour voir des femmes dans les pronostics. Le combat qui opposait Fillon à Borloo est gagné par le premier. Le « collaborateur » Fillon a assuré ses galons « d’incontournable » au poste de Premier ministre. Jean-Louis Borloo, attendu pour amorcer un « virage social », a fait une sortie de route. Pouvoir de persuasion contre pouvoir de nuisance. Aux éloges servies par Borloo, Nicolas Sarkozy semble préférer l’esprit revanche de Fillon. Le « collaborateur » a redressé l’échine, expliquant que Nicolas Sarkozy n’était pas son mentor et qu’il était candidat à sa propre succession au nom de la continuité de l’action gouvernementale. Le patron c’est lui !
Quant au troisième homme -qui aurait pu être une femme- les observateurs n’en parlent plus. Personne n’évoque la possibilité de voir Christine Lagarde devenir Premier Ministre. Pourtant La Ministre de l’économie était auprès du Président de la République au G 20 à Séoul et son proche entourage se laisse parfois aller, avec gourmandise, à dire qu’elle pourrait, dans les semaines qui viennent être beaucoup plus occupée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Des ministres ont même affirmé au détour d’une dépêche AFP, que la nouvelle équipe devrait être resserrée et « féminisée». Mais les lunettes des pronostiqueurs ne leur permettent pas de le voir.
