Trois hommes sur quatre comptent parmi les « actifs » dans le monde contre moins d’une femme sur deux. Et la pandémie ne devrait rien arranger pour les femmes.
En 2020, le taux d’activité des hommes s’élève à 74%, et celui des femmes à 47% seulement, indique le rapport World’s Women 2020 : Trends and Statistics (Les femmes dans le monde 2020 : Tendances et statistiques) que vient de publier l’Organisation des Nations unies (ONU). L’écart entre hommes et femmes dans l’emploi a très peu évolué depuis 25 ans. Entre 1995 et 2005, un peu plus de 50 % des femmes avaient un emploi mais ce chiffre est progressivement tombé à 47 % en 2018.
Et l’avenir paraît sombre. La situation devrait se dégrader à cause de la crise sanitaire mondiale prévient l’ONU. Elles sont sur les emplois les plus exposés. Les femmes n’occupent que 28% des postes de management, ne comptent que pour 18% des dirigeants d’entreprises et la crise économique consécutive à la pandémie fragilise des postes généralement occupés par des femmes, comme le travail domestique rémunéré, les services alimentaires ou la vente au détail.
Globalement, la place des femmes sur le marché de l’emploi est limitée par le travail non rémunéré de soins aux proches auquel elles consacrent environ trois fois plus d’heures chaque jour que les hommes. Et ce travail s’est intensifié avec la pandémie.
Les écarts d’emploi entre femmes et hommes varient selon les régions. Si cet écart est de 27 points de pourcentage au niveau mondial, il est plus fort en Asie du Sud (54 points), en Afrique du Nord (47 points) et en Asie de l’Ouest (47 points). Dans ces trois régions, le taux d’activité des femmes est inférieur à 30%.
En revanche, l’écart de taux d’activité est relativement faible en Afrique sub-saharienne et dans les pays développés. Mais les raisons sont différentes : en Afrique sub-saharienne, la pauvreté contraint les femmes à chercher un emploi, tandis que dans les pays développés les femmes actives ont un niveau d’éducation égal à celui des hommes et les normes sociales les encouragent à participer à l’activité économique.
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