Des mécanismes de tirage au sort vont intervenir pour nommer au moins 4 femmes sur les 11 membres de ce nouvel organisme.
Presque autant de femmes que d’hommes pour superviser la politique macroéconomique du gouvernement. Le Haut conseil des finances publiques, établi par la loi organique sur la gouvernance des finances publiques qui vient d’être adoptée par le Parlement, est un nouvel organisme indépendant qui « éclairera le Gouvernement et le Parlement sur la fiabilité des prévisions macroéconomiques retenues pour l’élaboration des projets de lois financières et la cohérence de ces projets avec la loi de programmation. »
Ce Haut conseil comptera 11 membres, dont 4 ou 5 femmes. Comme l’expliquent Les Echos, la parité est « compliquée à établir » puisque la loi prévoit que l’organisme soit présidé par le Premier président de la Cour des comptes – aujourd’hui un homme, Didier Migaud – et comprenne d’office le directeur de l’INSEE, – aujourd’hui Jean-Luc Tavernier.
Reste à trouver un équilibre parmi les 9 autres membres. La Cour des comptes, qui en nommera 4, devra respecter la parité. Quatre autres membres seront nommés par les présidents de l’Assemblée, du Sénat et des commissions des Finances. Là, « il sera procédé à un tirage au sort pour savoir qui nomme un homme et qui nomme une femme. » Enfin, le sexe du dernier membre du Haut conseil, nommé par le président du Conseil environnemental, économique et social, sera également déterminé par tirage au sort.
Le groupe écologiste au Sénat, qui a fait voter le 29 octobre l’amendement instituant cette exigence de quasi-parité, alors que le gouvernement n’y était au départ pas favorable, saluait « une grande victoire pour toutes celles et tous ceux qui défendent la place des femmes aux plus hautes responsabilités de notre société ».