Les femmes créatrices de start-ups ont réalisé 14,5% des levées de fonds en France en 2017. Mais les montants sont en moyenne deux fois moins élevés que chez les hommes. Le point sur les enseignements du dernier baromètre StartHer-KPMG.
Les femmes créatrices de start-ups « sont toujours plus nombreuses à lever des fonds », relève le dernier baromètre « StartHer-KPMG de l’entrepreneuriat Tech au féminin ». En 2017, sur les 717 start-ups françaises qui ont levé des fonds, 104 étaient dirigées par des femmes, soit 14,5% d’entre elles. Une hausse de 50% en un an.
La palme revient à Frichti, service de livraison de plateaux repas (en fait co-dirigée par une femme et un homme), avec une levée de fonds de 30 millions d’euros. Au total, ces 104 entrepreneures ont levé 142,5 millions d’euros en 2017, soit 13% de plus qu’en 2016. « Difficile de se réjouir bien sûr, lorsque l’on constate qu’il ne s’agit que de 7% des montants levés », tempère StartHer.
Car les chiffres permettent de constater ce fossé : en moyenne, une femme lève deux fois moins de fonds qu’un homme. Le ticket moyen pour une femme est de 1,5 million d’euros (en baisse par rapport à 2016 : il était de 1,8), soit moins de la moitié par rapport à la moyenne (3,2 millions).
Autre constat : c’est au moment de la première levée de fonds que l’écart de genre est le plus marqué. Il est quasiment absent lors des seconds tours. Signe qu’un « possible manque de confiance en soi » des femmes peut s’estomper avec la croissance des entreprises, note l’étude. Ajoutons qu’il n’est pas impossible que le regard des financiers se fasse moins méfiant quand les femmes ont fait leurs preuves et renversé la présomption d’incompétence liée à leur sexe.
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Enfin, les femmes start-uppeuses investissent de plus en plus le secteur des logiciels et services informatiques. Ce secteur représentait 5% des levées de fonds féminines en 2015. Le pourcentage s’élevait à 17% en 2016, et a atteint 26% en 2017. « Quand on considère la part des femmes dans les métiers techniques du numérique (16%), cette évolution a d’autant plus valeur de performance », constate le Baromètre StartHer-KPMG.
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