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    Bruits et chuchotementsMédiasSociété

    Prostitution : les clients occupent les médias

    par La rédaction 13 avril 2011
    Ecrit par La rédaction 13 avril 2011
    3,K

    caubèreBranle-bas de combat médiatique contre le rapport parlementaire sur la prostitution. Les opposants  occupent l’espace. En se focalisant sur la seule mesure répressive, la pénalisation du client, oubliant l’origine du rapport et 29 autres mesures. 

    Des 30 mesures préconisées par le rapport intitulé L’exigence de responsabilité. En finir avec le mythe du plus vieux métier du monde, les médias n’en ont retenu qu’une : la pénalisation du client.

    Au départ, la commission parlementaire dressait pourtant un constat alarmant : aujourd’hui, plus de 80% des prostituées en France sont des étrangères « importées » par des proxénètes, sans papiers le plus souvent, endettées, menacées, violentées… Bref, elles sont victimes de la traite des femmes, ce qui était un phénomène minoritaire il y a 20 ans. De longs développements sont consacrés à des préconisations pour leur réinsertion dans le rapport (que nous analysons ici).

    Mais dans les médias, les choix éditoriaux l’oublient. Point de reportage sur les conditions de vie de ces prostituées ou sur les méthodes des proxénètes. Seul sujet supposé intéresser le « consommateur » de médias : va-t-il pouvoir continuer à aller aux putes ? La commission, qui a fait un tour d’Europe pour s’inspirer des meilleures pratiques a en effet retenu le modèle de la Suède qui pénalise les clients et voit avec succès le système prostitutionnel s’affaiblir sans que les Suédois ne se précipitent à l’étranger.

    Caubère déchaîné

    Levée de boucliers ! Le micro des médias s’ouvre complaisamment à des vedettes dont la légitimité sur le sujet est douteuse. Philippe Caubère est tout fâché. Il fréquente les prostituées et s’enflamme dans Le Parisien : les prostituées sont des femmes « remarquables », puisqu’elle « prennent soin d’hommes qui pour beaucoup vivent dans une misère sexuelle et une solitude terribles. » Le comédien, qui se définit comme « jouisseur », ne précise pas si une personne qui se prostitue sous la contrainte en devient d’autant plus remarquable. Il en rajoute au JT de France 2 (vers la 22ème minute). Il faut l’entendre étaler sa morale prétendument libertine, dire qu’il ne sait pas pourquoi ces femmes font ce métier et comparer ce qui n’est pas comparable. « Elles préfèrent coucher que travailler… je préfère faire le con sur la scène que travailler »… Et de convoquer Voltaire, Molière, Rousseau…  pour se justifier puis s’auto-proclamer féministe, jetant l’anathème sur un féminisme imaginaire complice de l’extrême droite, mélangeant prostitution et homosexualité et utilisant le temps médiatique qui lui est offert pour agiter tous les épouvantails… (et le comédien poursuit ses imprécations bourrées d’amalgames dans une tribune publiée par Libération le 14 avril).

    A côté du problème

    Les philosophes convoqués par les médias vont dans le même sens. Elisabeth Badinter, dans L’Express, se déclare « pour la liberté sexuelle absolue entre les adultes consentants ». Dès lors, dans la mesure où certaines prostituées exercent librement, elle s’indigne qu’on puisse « condamner la prostitution en général. » La philosophe féministe  estime que viser le client, c’est « condamner la prostitution ».

    La défense des clients s’accompagne d’un mépris total à l’égard de cette grande majorité de prostituées qui sont des victimes de la traite. Subir la prostitution, aux yeux d’Elisabeth Badinter, s’apparente à un mal nécessaire du monde du travail, comme le fait d’« avoir des horaires décalés dans un supermarché ». Comme chez Caubère, comparons ce qui n’est pas comparable.

    Pas question  d’interroger ces présupposés qui veulent que la misère sexuelle soit masculine, ou que payer pour jouir aide à en sortir. L’exercice consiste à faire assaut de mauvaise foi sans même effleurer le fond du sujet : l’inégalité entre les sexes qui sous-tend la prostitution, et la violence qu’elle induit. En oubliant, volontairement ou non, que pour la mission parlementaire la pénalisation du client ne doit être qu’une mesure parmi d’autres : l’éducation, la reconnaissance des droits des prostituées et l’implication sociale de l’Etat sont tout aussi essentielles.

    Attaques personnelles

    Autre angle d’attaque : la personne. Pour certains, la coupable est Roselyne Bachelot, et cette mesure est l’occasion, comme le juge Elisabeth Badinter, de « remettre un ministre à la Une des medias ». Attaque sans fondement, puisque la pénalisation du client est une idée portée par des députés de droite et de gauche dans le cadre d’une mission d’information de l’Assemblée nationale. Si la ministre appuie cette mesure, ce n’est pas elle qui la porte.

    Pour d’autres, tout est la faute de Danielle Bousquet, la députée socialiste qui a présidé cette mission. A son égard, l’association Act Up se montre particulièrement violente, et n’hésite pas à la rendre à l’avance responsable d’un drame sanitaire aussi grave que celui du sang contaminé.

    Pour cela, l’association utilise la pratique la plus simple : la simplification à outrance. Elle se focalise sur la pénalisation des clients. Et oublie l’ensemble des autres mesures qu’avancent les députés pour soutenir les prostituées, sur le terrain social et sanitaire.

    Pour étayer son accusation, Act Up prend pour caution les recommandations développées en septembre 2010 par le Conseil national en Sida (CNS). En toute malhonnêteté. Car le CNS, dans son document, insiste bien sur le fait qu’il ne prend pas position sur le terrain législatif. Et ses critiques sont détaillées dans le rapport des députés : l’Etat, jusque là, n’a pas joué son rôle de soutien des personnes prostituées. Et la loi sur le racolage passif a eu des effets négatifs sur leur santé et leur sécurité.

    Procès d’intention

    Act Up s’insurge que le rapport ne préconise pas d’abrogation du délit de racolage passif. Toutes les associations de terrain avaient en effet déploré cette mesure devant les députés. Aux yeux d’Act Up, « Danielle Bousquet renonce donc à se battre contre une disposition qu’elle juge dangereuse pour les personnes concernées, dans l’unique but que son projet aboutisse. Comment croire dès lors que sa priorité serait le soutien réel aux personnes victimes de la traite via la prostitution ? » Le questionnement sonne juste mais la critique en reste au stade du procès d’intention. (Lire la réponse d’Act Up dans les commentaires ci-dessous).

    Danielle Bousquet avouait, à la veille de la publication du rapport, être consciente de ces risques : « Evidemment, il y a un risque que les médias ne se focalisent que sur la pénalisation du client. C’est tellement plus simple ». Reste à voir qui, passée la levée de boucliers des premières heures, aura le courage de prendre réellement connaissance des 400 pages du document.


    Ajout du vendredi 15 avril : après la publication de cet article le bal des clients continue.

    Caubère est partout :

    – Une demi-page dans Libération : « Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et client de prostituées ». 

    – Un sujet sur France Info : « Moi, Philippe Caubère, client de prostituées…».

    – François Bayrou lui emboîte le pas dans L’Express : « La prostitution ne sera pas régulée par la pénalisation. »  Ce qui témoigne d’un manque d’information de sa part, les pays ayant expérimenté la pénalisation des clients voyant la prostitution baisser. (Il avait aussi pris la défense du rappeur qui chantait « sale pute ». Cohérent).

    – Samedi soir dans « On n’est pas couché » Philippe Caubère rejoue le même numéro avec en renfort Eric Zemmour et… Edwy Plenel !

    – Dans Le Nouvel Observateur, Pascal Bruckner parle lui aussi de sa libido.

    – Sur Europe1 dimanche dans l’émission de David Abiker, Philippe Caubère refait le numéro (vers la 12ème minute, mais vous pouvez écouter Mercedes Erra avant, très intéressante).

    Mais d’autres éclairages du sujet « prostitution » se font jour :

    – Arrêt sur images (accès payant) voit dans Caubère un « bon client » des médias. 

    – Sur Itélé, interview d’Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol.

    – 20 Minutes donne la parole à un ancien client : « Si la loi avait interdit l’achat de services sexuels, je n’y serai jamais allé » .

    – Dans France Soir, interview de Caroline de Haas, Présidente d’Osez le féminisme !, « Prostitution : “Il faut se positionner” selon Osez le féminisme ! ».

    – Et France 24 fait débattre Caroline de Haas avec Philippe Caubère (avec un temps de parole bien plus long pour l’acteur).

     

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