Aux Etats-Unis, le camp républicain au Congrès a bloqué le renouvellement de la loi sur les violences contre les femmes.
Les Républicains US sont à nouveau accusés de mener la « guerre aux femmes » ; cette fois pour avoir tué la loi sur les violences contres les femmes (Violence against women act, VAWA). Cette loi adoptée en 1994, et renouvelée en 2000 et 2005, permet de subventionner les associations de soutien aux victimes de violences domestiques et de leur assurer des protections juridiques. Elle devait être prolongée, dans une nouvelle version, avant le 2 janvier. Une version qui prévoyait d’étendre les protections aux LGBT, aux femmes sans papiers et aux Indiennes (Native Americans). Au printemps dernier, le Sénat l’avait approuvée. Mais les Républicains à la Chambre des Représentants ont bloqué le texte. Ce blocage « laisse des millions d’Américaines sans défense contre les violences domestiques », déplore la chef de file des Démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi.
La presse progressiste tire à boulets rouges sur ce blocage du parti républicain, rappelant ses attaques contre les droits des femmes lors de la campagne présidentielle.
« Que le parti républicain n’ait cessé de discriminer les immigrants illégaux et les LGBT dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles et conjugales est déjà scandaleux, mais pas surprenant, compte tenu de la force des voix anti-gays et anti-immigrants au sein du parti. Mais ce qui est peut-être encore plus déplorable est leur refus de protéger les Native Americans », s’emporte James Downie, du Washington Post. Les statistiques font froid dans le dos : une Indienne sur trois risque d’être violée dans sa vie, deux sur cinq d’être victime de violences domestiques.
La VAWA devra désormais être réétudiée à partir de zéro sous la prochaine législature. Pour The Atlantic, l’échec de son renouvellement est en partie le signe que « le Congrès reste plus âgé, plus blanc et plus masculin que la population US ». Mais le magazine voit un motif d’espoir dans le fait que le prochain Congrès, élu en novembre dernier, affichera une diversité encore jamais vue. Avec une vingtaine d’élus de couleur, des homosexuels revendiqués et plus de femmes que jamais (même si elles sont encore à peine 20%).
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