Une proposition de résolution discutée ce 6 décembre à l’Assemblée nationale veut aller vers « une société sans prostitution ».
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« Si la prostitution perdure, et avec elle la traite des êtres humains, l’exploitation sexuelle et plus largement un sexisme tenace dans notre société, ce n’est pas parce qu’elle constitue une fatalité mais parce que personne ne s’y intéresse », observe Danielle Bousquet. Les choses évolueraient-elle ? Oui, pour Danielle Bousquet, qui souligne que le texte de la résolution a obtenu la signature de représentants de tous les groupes parlementaires (1). « Nous sommes en train de relever le pari de faire de la prostitution une question politique à part entière », se réjouit la députée.
Dans la foulée de cette résolution, Danielle Bousquet et Guy Geoffroy vont présenter une proposition de loi, que la députée socialiste espère voir examinée en première lecture « avant la fin de cette mandature ». Soit avant les élections de juin 2012. Mais la loi envisagée comporte, entre autres mesures, un dispositif plus polémique que les éléments symboliques de cette résolution : la pénalisation des clients. Et il est désormais acquis qu’elle ne pourra être adoptée avant cette échéance.
(1) M. Jean-Marc Ayrault, M. Christian Jacob, M. François Sauvadet, M. Yves Cochet, Mme Marie-George Buffet, Mme Martine Billard et Mme Marie-Jo Zimmermann.
