Les femmes sont quasi-absentes – sauf pour plancher sur le sport féminin – des groupes de travail chargés de faire des propositions pour développer le sport professionnel.
« Faire rayonner le sport professionnel français » : c’est l’objet d’une « Grande Conférence » lancée le 2 octobre par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports.
Six groupes de travail, « composés d’experts et d’acteurs du mouvement sportif », sont chargés de remettre des préconisations au gouvernement au printemps 2016. Leur composition a été arrêtée mercredi 7 octobre, et force est de constater que le rayonnement du sport professionnel français est une affaire d’hommes blancs. Dans ces 6 groupes de travail, comptant chacun 8 membres – donc 48 personnes en tout – on compte 10 femmes. Une pour cinq hommes.
#Sportpro #Institutions : Hello @Sports_gouv donc pas femme ni diversité ? @bbarbusse @christine_kelly @Th_Braillard pic.twitter.com/KmN3gJiNie
— Dominique Crochu ✏️ (@DominiqueCrochu) 7 Octobre 2015
Aucune experte ou actrice du mouvement sportif ne siège dans le groupe consacré aux « relations institutionnelles au sein du sport professionnel ». Ni dans celui chargé de plancher sur la « compétitivité du sport professionnel français au plan européen ». Une seule siège dans le groupe « régulation juridique et éthique du sport professionnel », comme dans celui sur la « régulation financière ». Et deux dans celui consacré à l’« exploitation des enceintes sportives du sport professionnel ».
Au final, la majorité des 10 femmes se retrouvent dans un seul de ces groupes. Vous l’avez deviné : il en est un qui planchera sur le « développement du sport professionnel féminin ». Là elles sont majoritaires, 6 sur 8.
Sans compter qu’au dessus de ces groupes de travail, le comité de pilotage de cette Conférence est composé de 10 hommes et une seule femme, Dominique Spinosi. Sauf quand il s’agit de parler du sport féminin, le sport professionnel reste donc une affaire d’hommes.
