La une du magazine fait de la (potentielle) candidate une dominatrice qui écrase les hommes.
Manifestement, aux Etats-Unis, le magazine Time n’aime pas les femmes de pouvoir. Alors quand l’une d’entre elle veut s’approcher de la fonction suprême, en une seule image il essaie de la faire détester. Sa une consacrée à Hillary Clinton ne montre pas le visage de la possible candidate à la présidentielle américaine. Il la symbolise par un escarpin géant écrasant un homme minuscule. Et cette question : « Peut-on arrêter Hillary ? »
Stupeur et indignation chez les féministes aux Etats-Unis. Le cliché de la femme de pouvoir qui émascule les hommes agace sérieusement l’écrivaine Samantha Escobar qui, dans The Gloss s’en prend à cette paresse misogyne. « Le stéréotype le plus sexiste sur les femmes dans le monde du travail est de les dépeindre comme des femmes rudes, arrogantes, agressives qui s’en prennent à de pauvres hommes blancs qui tentent de faire leur travail honnêtement. »
Et Candice Chung, dans Daily Life d’expliquer : « Et c’est cette peur, limite hystérique, de l’émasculation qui irrite les commentateurs les plus féministes, car elle signifie que ce n’est pas le talent de Clinton , mais son sexe, qui menace ses rivaux. »
Ce cliché ravive celui agité il y a deux ans lors de la sortie du livre The End of Men qui rendait les hommes victimes de l’émancipation des femmes. The Atlantic jouait le registre de la culpabilisation des femmes avec cette couverture…
Et dans nos colonnes Margaret Milan tentait d’apaiser les esprits en montrant que le travail des femmes ne menaçait personne, au contraire, il rend hommes et femmes plus intelligents.
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