
Palme d’or © FDC
15 réalisateurs et 2 réalisatrices (Valérie Donzelli et Maïwenn), sont en lice pour la Palme d’or du Festival de Cannes 2015. Sentiment de déjà-vu…
Cette année, le Festival de Cannes inaugurera le programme Women in Motion « afin de célébrer le talent des femmes du 7ème art et d’animer la réflexion quant à leur contribution et leur rôle dans l’industrie du cinéma ». Mais les réalisatrices, cette année encore, restent presque invisibles dans la course à la Palme d’or.
Sur les 17 films sélectionnés en compétition officielle, dévoilés jeudi 16 avril, seuls deux sont l’oeuvre de réalisatrices. Deux Françaises, d’ailleurs : Valérie Donzelli avec Marguerite et Julien et Maïwenn avec Mon Roi. Maïwenn était déjà en lice à Cannes avec Polisse en 2011 – une année record avec 4 réalisatrices.
En attendant deux ou trois autres films en compétition qui seront annoncés dans les prochains jours, la direction du Festival ne fait donc toujours pas mieux. Elles n’étaient déjà que deux en 2014 (Voir : Cannes 2014 : Les femmes absentes, ce « marronnier »).
Winocour, Bercot, Portman…
Comme une compensation, c’est le film d’Emmanuelle Bercot La Tête Haute qui fera l’ouverture du festival. Mais hors compétition. Présenté hors compétition également, en séance spéciale, le premier film de Nathalie Portman, A Tale of Love and Darkness, adapté du roman autobiographique de l’Israélien Amos Oz.
La sélection bis ‘Un Certain Regard’ fait à peine mieux que la sélection des films en compétition, avec 3 œuvres de réalisatrices sur 15 films sélectionnés à ce jour : l’Iranienne Ida Panahandeh (Nahid, son premier long métrage), la Coréenne Shin Su-won (Madonna) et la Française Alice Winocour (Maryland).
C’est mieux du côté du programme de la Cinéfondation, qui sélectionne des films d’écoles de cinéma du monde entier, mais la place des femmes recule par rapport à 2014. L’an dernier plus de la moitié des films de la Cinéfondation étaient réalisés par des femmes – et seulement un tiers cette année.
