
Chambre du Seanad, par Houses of the Oireachtas sur Flickr (CC BY 2.0)
L’Irlande doit adopter prochainement une loi pour contraindre les entreprises à la transparence sur les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Une tendance de fond.
La proposition de loi travailliste « Gender pay gap information » a été largement approuvée lors de son premier examen en commission au Seanad, le Sénat irlandais, mercredi 25 octobre. Le texte prévoit que les entreprises de plus de 50 salarié.e.s devront publier les données sur les salaires des femmes et des hommes et, en cas de différences, en justifier les raisons.
La proposition de loi, également soutenue sur le principe par le gouvernement, pourrait encore être amendée lors de son parcours législatif. Elle devrait être définitivement adoptée en 2018. Ces derniers mois, avant l’Irlande, ce sont l’Allemagne puis le Royaume-Uni qui se sont dotés de législations similaires pour obliger les entreprises à la transparence, afin de lutter contre les inégalités salariales.
La loi « est une carotte, pas un bâton », souligne la sénatrice travailliste Ivana Bacik, principale promotrice du texte. Et la transparence n’est qu’un outil parmi d’autres pour lutter contre les inégalités de salaires femmes/hommes, admet-elle, mais un outil nécessaire.
Selon les données d’Eurostat, l’écart horaire de salaire brut entre les femmes et les hommes s’élevait en Irlande à 13,9% en 2014. Une différence qui s’explique en partie par la nature différente des métiers et des fonctions exercés par les hommes et les femmes.
En France, selon la même source, les femmes avaient en 2015 un salaire inférieur en moyenne de 15,8% à celui des hommes. Une « journée de l’égalité salariale », est prévue le 3 novembre, date à partir de laquelle, selon ce chiffre, les femmes travaillent « bénévolement » jusqu’à la fin de l’année.