L’action de la police est mise en cause. Des avertissements avaient pourtant été lancés.
L’Inde à nouveau frappée par l’horreur du viol. Après le viol collectif d’une étudiante en décembre à Delhi, qui a déclenché une prise de conscience nationale, ce sont la séquestration et les sévices sexuels infligés à une fillette de 5 ans qui choquent aujourd’hui la société indienne.
L’enfant, libérée après deux jours de calvaire, est hospitalisée et se trouve dans un état stable. Et deux suspects, des voisins, ont été arrêtés samedi et dimanche. Mais au-delà de l’horreur du crime, le scandale tient à l’action de la police. Selon la famille de la fillette, des policiers ont proposé de l’argent pour étouffer l’affaire.
Deux responsables de la police locale ont été suspendus, le temps d’enquêter sur ces allégations, a indiqué lundi le ministre de l’Intérieur. L’indifférence des forces de l’ordre suscite la colère, observe Global Voices en français.
En février, après le viol collectif de Delhi, l’Inde a renforcé sa législation contre les crimes sexuels. Mais les mesures adoptées laissaient de côté la question des responsabilités des forces de l’ordre. Ce que des critiques n’avaient pas manqué de relever (Voir : Viol : la mauvaise réponse du gouvernement indien)
En février également, l’ONG Human Rights Watch soulignait de son côté que si l’Inde avait ouvert les yeux sur les violences sexuelles à l’encontre des femmes après le viol collectif de Delhi, les autorités manquaient de réponses adaptées aux abus sexuels sur les enfants, des abus pourtant « terriblement répandus » (Voir : L’Inde doit aussi répondre au viol des enfants). Dimanche 21 avril, encore, le site FirstPost India relevait pas moins de cinq autres cas de viol au cours des dernières 24 heures. Les victimes étant des filles âgées de 4 à 13 ans.