Pas de progrès pour la place des femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises aux États-Unis. C’est ce qui ressort de l’étude du cabinet Catalyst publiée mardi 11 décembre (ici en anglais).
Cette étude analyse le « Fortune 500 », les 500 firmes les plus riches du pays. Et constate qu’en 2012 les femmes ne tiennent que 14,3% des postes exécutifs (contre 14,1% en 2011). C’est à peine mieux dans les conseils d’administration(CA) : elles y occupent 16,6% des sièges (contre 16,1% en 2011). Un quart de ces 500 sociétés ne comptent même aucune femme dans leur comité exécutif (les 20 sièges chez Exxon Mobil, le numéro 1 du classement Fortune 500, sont ainsi tous occupés par des hommes), et un dixième ont des CA exclusivement masculins. La situation est pire encore quand l’argent entre en ligne de compte : parmi les dirigeants exécutifs les mieux payés, on ne trouve plus que 8% de femmes.
Et la situation n’est pas meilleure en Europe, alors que la commissaire Viviane Reding a présenté le mois dernier sa proposition (édulcorée) de directive pour parvenir à 40% de femmes dans les conseils d’administration d’ici 2020. A l’heure actuelle dans l’Union, 85% des membres des conseils non exécutifs, et 91% dans les comités exécutifs, sont des hommes. En France, la loi de 2010 sur la « représentation équilibrée » dans les CA a initié le changement : les Conseils d’administration des entreprises du CAC 40 comptent désormais 24% de femmes, contre moins de 10% avant le vote de la loi. Mais le rythme de progression semble marquer le pas. Et dans les comités exécutifs, les vrais lieux de décision, les entreprises françaises figurent parmi les pires élèves : on y compte moins de 5% de femmes.
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