Ce nouveau constat européen est particulièrement criant en France : c’est le pays de l’UE qui compte le moins de directrices dans l’enseignement supérieur. Le gouvernement promet d’y remédier.
A l’université, le pourcentage de chercheuses progresse en Europe, mais la sous-représentation des femmes dans les disciplines et carrières scientifiques perdure. Tout comme la « ségrégation verticale », autrement dit le plafond de verre. C’est le dernier bilan du rapport ‘She Figures’ (ici en anglais), une vaste analyse mise à jour tous les 3 ans et dont la quatrième édition a été publiée le 5 avril par la Commission européenne.
En Europe, les femmes représentent 33 % de la communauté des chercheurs, une proportion en légère hausse régulière. Mais elles ne sont que 20 % des professeurs titulaires de chaire, le poste d’enseignement le plus élevé. Et seulement 15,5 % des établissements d’enseignement supérieur sont dirigés par une femme. Dans ce domaine, la France est le plus mauvais élève européen avec seulement 6,5% de directrices.
« Plus on monte l’échelle académique, moins on trouve de femmes », note le rapport ‘She Figures’. Le gouvernement français usait récemment de termes similaires pour décrire la situation : « alors que les femmes sont majoritaires parmi les étudiant-e-s, leur part diminue au fur et à mesure que le niveau hiérarchique augmente ». C’est pour renverser cette tendance que trois cents établissements d’enseignement supérieur ont signé, en janvier, une charte pour l’égalité Femmes/Hommes (Voir : Parité en vue dans l’enseignement supérieur).
C’est également un des objectifs du projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche. Présenté fin mars en Conseil des ministres, le texte impose notamment la présentation de listes paritaires hommes/femmes aux élections des différentes instances universitaires.
Image © Commission européenne
