Encourager les accords, produire des guides, multiplier les indicateurs, penser aux risques de réputation… le secteur de l’ESS veut faire bouger les lignes
Les femmes comptent pour 69 % des salarié.es de l’économie sociale et solidaire mais seulement 37 % des présidentes. La situation s’améliore … à mesure que l’on descend dans la hiérarchie, (comme partout) : 45% de femmes membres de conseils d’administration et 56% de femmes parmi les cadres.
Alors l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) a voulu donner une nouvelle impulsion à l’égalité professionnelle lors d’une web conférence qui s’est tenue fin septembre. Cette organisation rassemble 80% des employeurs fédérés de l’économie sociale et solidaire, soit 23 groupements et syndicats d’employeurs, 16 branches et secteurs professionnels, plus de 30 000 entreprises employant près d’1 million de salariés.
« Nous travaillons sur la question depuis plusieurs années et nous devons accélérer la marche vers l’égalité professionnelle » affirme Sébastien Darrigrand, Directeur général de l’UDES « la situation évolue favorablement dans notre secteur d’activité mais nous devons continuer de soutenir et d’accompagner les entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire dans des démarches qui ne sont pas encore toujours bien installées ».
L’UDES et les organisations syndicales salariées avaient déjà signé en 2015 un accord sur l’égalité professionnelle femmes / hommes qui a été accompagné d’un guide comptant « 12 fiches pratiques pour passer de la conviction à l’action ». Ce guide commence par un quizz pour faire le point de la situation. Utile pour faire prendre conscience de la situation à des dirigeants qui ont parfois tendance à croire qu’il n’y a pas de discrimination dans leurs entreprises ou que la situation s’améliore toute seule. Viennent ensuite des conseils pour « recruter sans discriminer », aligner les salaires des femmes sur ceux des hommes « à travail égal », favoriser l’équilibre des différents temps de vie, prévenir « les violences sexistes au travail » ou encore considérer que les responsabilités sont « une affaire de femmes et d’hommes.»
Cette année, Hugues Vidor, Président de l’UDES l’a annoncé : « L’intégration d’indicateurs d’égalité professionnelle femmes/hommes dans la plateforme VALOR’ESS, dédiée à la mesure de l’impact social des entreprises de l’ESS, devrait aider les employeurs à progresser.»
Mais la route vers l’égalité professionnelle femmes/hommes est rarement jalonnée par des contraintes. Tout repose sur la bonne volonté des dirigeants et la pugnacité des syndicats pour obtenir des chiffres concernant les écarts entre femmes et hommes concernant les recrutements, les salaires, les promotions ou les formations. « La formation professionnelle est un des points sur lesquels il y a d’importantes différences entre femmes et hommes, ce qui explique qu’elles atteignent plus difficilement des postes de management » souligne Sébastien Darrigrand. Une fiche s’intitule d’ailleurs « Former et faire évoluer tou-te-s les salarié-e-s. » Une fois les chiffres obtenus, il faut encore mettre en place des plans d’action suivis de sanctions si les objectifs d’égalité professionnelle ne sont pas atteints.
Si les contraintes sont insuffisantes, le directeur de l’UDES compte sur les risques de réputation pour tordre le bras des plus récalcitrants. « Aujourd’hui, ne pas s’engager sur la voie de l’égalité professionnelle est très mauvais pour l’image des entreprises. Particulièrement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire » affirme-t-il.
L’évolution reste lente. Les chiffres cités par l’UDES pour montrer que la situation avance ne sont pas ceux de la réduction des écarts de salaires ou de la progression des femmes aux postes de direction mais le nombre d’accords : « 10 branches sur 14 ont engagé des négociations ou sont en cours de négociation sur le sujet. Sur ces 5 dernières années, la croissance du nombre d’accords d’entreprise signés sur l’égalité femmes/hommes est plus importante dans l’ESS que dans le reste de l’économie (+ 110% contre +50%). »
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