Les salaires s’envolent de 30 % pour les dirigeants de jeunes pousses de la French Tech… Mais les femmes gagnent 33% de moins que les hommes. L’écart se creuse.
« The Galion Project », un groupe d’entrepreneurs, a étudié les salaires des dirigeants créateurs de start-ups. La rémunération annuelle fixe des fondateurs PDG de 192 jeunes pousses se serait accrue de 30 % pendant la crise sanitaire qui a été, écrit le rapport, « bénéficiaire pour la grande majorité des business model technologiques ». La période aurait aussi connu une « explosion des montants des levées de fonds. »
Le salaire annuel brut médian de ces fondateurs s’élève à 120.000 euros. 75 % des dirigeants touchent plus de 85.000 euros et un quart des fondateurs ont une rémunération fixe annuelle supérieure à 153.000 euros, un chiffre en hausse de 17% depuis 2019. Avec la part variable, la rémunération médiane brute s’élève à 130.000 euros.
Mais « l’écart de salaires entre fondateurs et fondatrices est très significatif avec une médiane de salaire inférieure de 33% pour les femmes ». Le salaire médian des femmes est de 90.000 euros (contre 120.000 pour l’ensemble) Et la situation s’est détériorée depuis 2019 où l’écart était de 28%.
Pour The Galion Project « L’écart très net observé est fortement lié aux montants levés », plus faibles chez les fondatrices que chez les fondateurs, croit pouvoir expliquer l’étude. « Plus de la majorité des femmes fondatrices interrogées sont à la tête de startups qui ont levé moins de 5 millions d’euros, contre un tiers seulement pour les hommes » Et plus les rémunérations sont élevées, plus l’écart est important. Sur ce groupe des levées de fonds de moins de 5 millions d’euros, les 25% les moins bien rémunérés gagnent 70.000 euros pour les femmes et 72.000 pour les hommes. Pour le groupe des 50 % : 78.500 euros pour elles et 100.000 pour eux. Et enfin, pour les 75 %, c’est 100.000 euros pour elles et 126 pour eux.
Mais The Galion Project reconnait que le facteur « levées de fonds » n’est pas suffisant pour expliquer ces différences qui se creusent. Sans pousser les investigations trop loin, le groupe indique que « les salaires sont souvent proposés par les fondateurs et ensuite validés par les investisseurs financiers. Et ajoute : Aux conseils d’administration donc de veiller à corriger ces inégalités. »…
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