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    EconomieSociété

    Chronique. « Never complain, never explain »

    par Isabelle Germain 25 septembre 2009
    Ecrit par Isabelle Germain 25 septembre 2009
    286

    Catherine BlondelMerci à Françoise Simpère pour son ode à la gloire des faibles, des ratés et des candidats aux suicides que nous pourrions tous devenir dans ce monde de brutes comme ils disent dans la pub pour le chocolat. Oui, chère Françoise, à partir du moment où une entreprise considère ceux qui y travaillent comme, au choix, « variables d’ajustement », « actifs » ou même « risques psychosociaux », au service de la seule performance, la mort rôde.


     

    Quand la performance s’érige comme Loi morale, à laquelle nul ne peut échapper, le pire devient possible. D’ailleurs, on se suicidera bientôt de plus en plus dans les hôpitaux et les écoles où s’affirment chaque jour davantage la seule loi de la performance et le déni des sujets. Patients et soignants, élèves et enseignants sont de trop !

    Oui, chère Françoise, la devise de ce monde est bien : « never complain never explain », à traduire, brutalement certes, par « se soumettre et fermer sa gueule ». 

    Se suicider ou tenter de le faire aux yeux de ses collègues peut être, dans ce cas là, une manière, tragique, pour un salarié, de réaffirmer sa dignité de sujet. 

    Pourtant, il y avait déjà un « observatoire du stress » chez France telecom et cela n’a rien empêché.  Les « blocs de  formation » annoncés par la direction ne changeront rien non plus, bien au contraire. Pourquoi ? Parce que les « sciences de management de l’homme »  n’ont de science que le nom et partagent avec la psychologie comportementale, utilisée dans les échelles de stress, un paradigme : l’homme est une machine programmable et maîtrisable, pour peu qu’on ait les bons outils. Ce paradigme est bête mais mortel.

    Les morts de France Telecom, après ceux de Renault et de PSA, viennent de rappeler que ce n’est pas vrai, que « ça ne marche pas » comme ça et que la douleur n’est pas une quantité évaluable comme le bonus. 

    La question est éthique en effet, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire des « us et coutumes » tout simplement. Nul besoin de morale dans l’affaire. Il s’agit de savoir dans quel monde nous voulons vivre.

    La performance ne peut servir de loi morale dans une entreprise ni dans nos foyers comme voudraient nous en convaincre les vendeurs de Prozac ou de Viagra. Elle n’est pas une fin qui s’imposerait à tous. Les salariés ne sont ni des pions ni des choses. Nos enfants ne sont pas des outils à réussir et à faire réussir, les soignants ne sont pas des fournisseurs de soins ni les enseignants des « délivreurs » de savoirs.

    Ce monde de brutes ressemble furieusement à l’univers du marquis de Sade, l’auteur de la Philosophie dans le boudoir, qui dans un plaidoyer intitulé «  Français, encore un effort pour être républicains», nous décrit le fantasme sadien par excellence : Jouir sans limite. Il invite les femmes, mises à la disposition des hommes dans des « temples » à s’y prêter avec : « humilité et soumission ». Cela s’appelle la perversion. Sade rêvait de ce monde là ,  nous l’avons fait. Le fantasme est devenu réalité : performer sans limite, se soumettre avec humilité et soumission. Cela nous a conduits à la crise financière, cela conduit certains à la mort. 

    Allons-nous, nous, les vivants continuer à nous taire ? à nous plier au « never complain, never explain » ? à nous laisser impressionner par les émules de Sade qui tentent de nous faire prendre la performance pour la Loi, en nous traitant comme des machines à performer, que nous soyons salariés, clients, parents, soignants, malades ?

    Que la performance ait droit de cité dans les entreprises et que la concurrence s’exerce entre les différentes entreprises. Soit. Mais nous pouvons, nous les vivants, salariés, clients,  imparfaits, ratés, déprimés, fatigués, peu performants … mais aussi citoyens, ne pas prendre les délires inspirés par la perversion pour des lois et ne pas nous laisser imposer ce monde là. 

    Commençons-donc par le dire.

    Dans l’immédiat, je propose donc à tous ceux qui veulent que France Telecom soit une entreprise vivable et vivante d’adresser une simple carte au siège, portant la mention : « respect et dignité pour tous les salariés ». Faisons en sorte que les autres entreprises le sachent !

     

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