Les administrateurs des grandes entreprises du Royaume-Uni touchent 875.900 livres par an en moyenne contre 237.000 pour les administratrices. Les lois en faveur de la parité au sein des Conseils d’administration ne garantissent pas l’égalité.
Une étude du cabinet de conseil londonien New Street Consulting Group publiée fin août a douché bien des espoirs d’égalité femmes – hommes au plus haut niveau des entreprises. On y apprend que, dans les conseils d’administration des plus grandes entreprises, la rémunération des femmes représente en moyenne le quart de celle de leurs collègues masculins.
L’étude confirme bien que, plus le niveau de rémunération est élevé, plus l’écart de rémunération l’est aussi. Une administratrice d’un des grands groupes cotés au FTSE-100 de la Bourse de Londres (les 100 premières entreprises cotées), gagne en moyenne 237.000 livres par an quand son homologue homme empoche 875.900 livres annuelles. Sur le marché du travail au Royaume-Uni, la différence de rémunération est moindre : les hommes gagnent en moyenne 15,5% de plus que les femmes, selon les chiffres pour 2020 du Bureau national des statistiques.
Une des raisons de l’écart de rémunération entre administrateurs et administratrices est, sans surprise, la question des fonctions exécutives. Les femmes en occupent très peu tandis que les hommes monopolisent les fonctions de directeur général ou directeur financier. Mais, même quand elles occupent des postes exécutifs, la différence est de taille : en moyenne 1,5 million de livres pour elles contre 2,5 millions pour les dirigeants hommes. Et en plus, elles sont peu nombreuses : le FTSE-350 ne compte que 15 femmes directrices générales (soit 5 %).
Ce qui fait dire aux auteur-trices de l’étude que, si l’objectif des politiques en faveur de la parité est d’obtenir l’égalité, il ne faut pas se contenter d’exiger la nomination d’autant de femmes que d’hommes aux Conseils d’administration des entreprises, il faut aussi se pencher sur la question de la rémunération.
Mais la nomination de davantage de femmes aux fonctions exécutives fait l’objet de questionnements, voire d’avancées législatives dans plusieurs pays. La France, qui se flatte d’être un exemple de progrès dans les Conseils d’administration grâce à la loi Copé-Zimmermann, commence à y songer.
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